Présidentielle américaine : «Face aux jeunes hommes, le Parti démocrate n’a pas l’habileté qu’il a avec les jeunes femmes»

La différence d’opinions entre les genres est inédite pour une élection américaine, explique la politologue américaine Melissa Deckman. Là où les hommes restent semblables à leurs aînés, les femmes sont de plus en plus progressistes.

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Plus diversifiés racialement, moins religieux, plus engagés politiquement : les adultes de la génération Z, soit les jeunes nés entre la fin des années 90 et 2010, sont dans le viseur des sondeurs et des campagnes de Donald Trump et de Kamala Harris. Notamment pour comprendre, et tirer parti du «gender gap», l’écart entre jeunes hommes et femmes dans les valeurs, l’idéologie et donc, le vote pour l’élection de novembre. La politologue Melissa Deckman, spécialiste de l’impact du genre, de la religion et de l’âge sur le comportement politique aux Etats-Unis, qui vient de publier The Politics of Gen Z : How the Youngest Voters Will Shape Our Democracy, et dirige le Public Religion Research Institute (PRRI), décrypte les origines, les conséquences et les nuances de ce phénomène.

Les lignes de fracture entre jeunes hommes et jeunes femmes sont-elles plus marquées cette année que lors des élections précédentes ?

Dans mes recherches sur la génération Z, je constate en effet une di