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La mort de Jean-François Kahn est un coup porté à la jeunesse et à l’enthousiasme de quelques-uns d’entre nous : ceux, journalistes, qui sont nés à ce métier dans le tourbillon de sa vie. Quand je suis rentré à l’Evénement du jeudi, en 1988, l’hebdomadaire était à son zénith. Les locaux de la rue Christine, à Paris, en disaient long sur le côté foutraque et biscornu de l’entreprise et de l’époque : à l’exception de la salle du premier, où avait lieu la conférence de rédaction hebdomadaire que le génial Zébulon dominait de ses tirades et saillies (en son absence, tout retombait dans un silence morne et sans imagination, propre à l’esprit de sérieux, le train plombé de l’actualité reprenait ses droits), il n’y avait que de toutes petites pièces encombrées de livres, reliées entre elles par un escalier de bois étroit et pentu où l’on pouvait à peine se croiser.
Les chefs étaient à l’étage, Jean-François, au sommet. Au sous-sol, il y avait le service photo. Il y avait aussi de petites cages de verre où passaient des visiteurs, où se traitait un courrier des lecteurs très fourni. Jean-François avait cré
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