:quality(70)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/liberation/MUGNHHLRFVDR7FIU5N6PXTGO6E.jpg)
«La logistique était déficiente, la chaîne de communication, les outils de traçabilité des décisions… Si vous voulez me faire dire que la communication n’était pas parfaite, elle ne l’était pas.» Face aux magistrats de la Cour de justice de la République, Benoît Ribadeau-Dumas, directeur de cabinet du Premier ministre Edouard Philippe, ne finasse pas : la gestion des six premiers mois de la crise Covid a été erratique. Dans les Juges et l’Assassin (Flammarion), en librairie, Gérard Davet et Fabrice Lhomme rembobinent le fil d’une tragédie que même avec le recul, les citoyens peinent à comprendre. Ne leur avait-on pas dit que la France était prête ? Le périple des deux journalistes du Monde, aussi documenté que glaçant au cœur du pouvoir et de l’administration, révèle de «failles béantes au sein de l’appareil sanitaire hexagonal». Pis : par inconséquence ou mauvais calcul, l’Etat a organisé son propre désarmement.
Les auteurs puisent leurs informations à la meilleure source : l’instruction judiciaire fleuve, ouverte par la Cour de justice de la République (CJR) en juillet 2020 à la suite des plaintes déposées par des victimes du Covid contre trois membres du gouvernement, notamment pour «mise en danger de la vie d’autrui» : le Premier ministre Edouard Philippe et ses deux ministres de la Santé Agnès Buzyn et Olivier Véran. Un dossier constitué dans la plus totale confidentialité par trois magistrats qui pendant quatre ans ont perquisitionné,
Leave a Comment