Les termes définissent un modèle économique dynamique où les entrepreneurs mutualisent leurs investissements et s’adaptent aux perturbations. Cependant, c’est le marché illicite des drogues qui est étudié dans la dernière étude de l’OFDT sur “l’offre de stupéfiants en France”.
L’étude révèle une circulation massive dans toutes les régions. Selon Ivana Obradovic, directrice adjointe de l’OFDT, trois grandes tendances se combinent dans ce “marché hyper adaptable” :
- Augmentation de la production mondiale des principales drogues (sauf l’héroïne, due à l’interdiction de la culture de l’opium en Afghanistan).
- Dynamique de circulation en France en hausse constante.
- Teneur toujours plus élevée des produits.
Ce marché clandestin a adopté les techniques marketing de l’économie légale et a évolué rapidement, notamment depuis le Covid. “On constate une professionnalisation des acteurs et une spécialisation des équipes”, souligne Yasmine Salhi, auteure de l’étude.
Les réseaux de vente, de plus en plus multiproduits, utilisent le numérique et s’adaptent à la demande, proposant des achats fractionnés. Les applications sur smartphones gagnent des parts de marché au détriment des “fours” : 35 % des usagers de cocaïne s’approvisionnent via la livraison à domicile.
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