«C’est notre combat à nous» : à l’opéra de Kharkiv, l’art plus fort que la guerre

«C’est notre combat à nous» : à l’opéra de Kharkiv, l’art plus fort que la guerre

Главная страница » «C’est notre combat à nous» : à l’opéra de Kharkiv, l’art plus fort que la guerre

Trois drones russes Molniya-2 viennent de s’abattre dans le centre de Kharkiv, à la mi-journée, samedi 25 janvier. L’un a frappé une centrale électrique, privant de courant pour quelques heures le quart nord-ouest de la ville. Un autre, rempli de shrapnel, a endommagé plusieurs voitures et les façades d’un centre commercial à quelques encablures de la place centrale. Mais dans les tréfonds de l’opéra-théâtre national Lyssenko – une dalle brutaliste posée dans le centre-ville, comme un vaisseau spatial échoué – les spectateurs de Madame Butterfly n’ont entendu ni les détonations ni l’alerte antiaérienne qui se déclenche après-coup ici, à 30 kilomètres des lignes ennemies.

Malgré un front toujours remuant à l’orée de la région et les tirs presque quotidiens, l’opéra de Kharkiv, qui n’accueillait plus le public depuis le début de l’invasion russe, en février 2022, a repris, à l’été 2024, une activité presque normale. Trois représentations hebdomadaires de ballet ou d’opéra, ont lieu sur la «scène Loft», une sorte de hangar souterrain conçu dans les années 1960 par les architectes soviétiques comme abri antiatomique. En temps de paix, ce «couloir» (les Ukrainiens emploient le mot français) était utilisé pour décharger les décors et entreposer les matériaux de construction, acheminés sur la grande scène par deux monte-charges.

Le célèbre opéra de Puccini joue à guichets fermés ce jour-là, sur une scène rudimentaire de concert encadrée de projecteurs, devant 400 spectateurs s

Libération

Post navigation

Leave a Comment

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *