En Belgique, des tensions sociales sur fond de crise politique

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Lundi 27 janvier, des milliers d’enseignants belges francophones ont défilé dans les rues de Bruxelles, rejoignant un mouvement social qui concernait déjà les travailleurs de nombreux secteurs, mobilisés par les trois grands syndicats du pays contre les projets de la coalition dite “Arizona” et ceux de la Fédération Wallonie-Bruxelles, un niveau de pouvoir qui gère notamment l’enseignement.

“Arizona” est le nom donné à l’alliance que tente toujours de forger le dirigeant nationaliste flamand Bart De Wever, parce que le drapeau de l’État américain rassemble les couleurs des cinq formations concernées. M. De Wever, président de l’Alliance néoflamande (N-VA, droite nationaliste), a été nommé “formateur” du gouvernement par le roi, Philippe, le 10 juillet 2024.

“Touchez pas à l’enseignement, c’est l’avenir en action”, “On en a marre d’en-saigner”, “Arrêtez la casse, ou on se casse” : les slogans des professeurs, en grève pour quarante-huit heures et appuyés par de nombreux élèves, visaient, lundi, à la fois le projet de réforme des retraites du futur gouvernement fédéral et le plan d’action de la région Wallonie-Bruxelles.

Cette dernière est contrainte de procéder à des économies sévères et projette une diminution de l’encadrement, une réforme partielle de l’enseignement professionnel, ainsi que la fin de l’emploi à vie des enseignants.

Les organisations syndicales déplorent par ailleurs, comme Thibaut B., professeur d’histoire à Liège, le “manque de reconnaissance” de leur travail. Thierry Delhoux, membre du syndicat CSC à Charleroi, affirme, en tout cas, qu’il n’a “jamais assisté à une telle mobilisation” de ses affiliés.

Le Monde

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