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«Définitivement fermé». La page Google avertit froidement du statut de la boutique de Didier Ludot, antiquaire et spécialiste en haute couture du XXe siècle installée au 24, galerie de Montpensier (Ier arrondissement de Paris). La vitrine est dénudée et les mannequins sont sur le point de quitter le navire. Le lieu était célèbre dans le petit monde de la mode pour ses raretés dignes, pour certaines, des musées. Didier Ludot, 73 ans, tire le rideau après cinquante ans d’activité, avec une dernière vente aux enchères organisée chez Bonhams Cornette de Saint Cyr jeudi 30 janvier, dotée de 300 pièces dont une majorité signée Yves Saint Laurent.
Didier Ludot, gueule digne d’un tableau de Bernard Buffet et carrure d’un troisième ligne de rugby (il dépasse le mètre 90), est un personnage comme on n’en fait plus, pas toujours commode, avec des idées arrêtées sur ce qu’il aime et surtout ce qu’il ne souffre pas. Fin connaisseur de la haute couture française, témoin des années fastes, des petites et grandes misères de ses clientes parfois célèbres, il abandonne sa vigie car il ne se considère plus en phase avec l’époque.
Le vintage mode n’a pourtant jamais été aussi en vogue alors que l’industrie du luxe souffre et se voit reprocher de manquer de sincérité et, dans quelques cas, de qualité. Ainsi, on s’arrache littéralement certaines pièces aux enchères.
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