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En se rendant à Moscou le 22 décembre, Robert Fico n’avait probablement pas anticipé l’ampleur des conséquences que sa visite à Vladimir Poutine allait déclencher. Un mois après cette rencontre organisée en catimini, le Premier ministre slovaque fait face à de grandes manifestations pro-européennes, avec une majorité au Parlement qui ne tient plus qu’à un fil depuis que quatre députés ont fait défection, choqués par ce voyage en Russie.
Son gouvernement, construit sur une coalition entre populistes et extrême droite, aurait pu tomber le 21 janvier. Ce jour-là, l’opposition avait organisé le vote d’une motion de défiance. S’il avait pu se tenir normalement, ce sont les députés frondeurs qui auraient décidé du sort de Robert Fico. Mais le Premier ministre a choisi de bouleverser la séance en réclamant qu’elle se tienne à huis clos, pour lire un rapport classifié du SIS, le service de renseignement national.
Son contenu est censé être confidentiel mais l’essentiel a vite circulé. La Slovaquie ferait face à une menace «réelle et imminente» de tentative de renversement du gouvernement. Une opération de type «Maidan», selon les mots de Fico, qui sembl
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