L’intelligence artificielle, Janus et le manageur RH

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Pour améliorer notre productivité en baisse, ce qui peut être automatisé le sera. Et avec l’intelligence artificielle (IA)…

Certes, l’engouement pour ChatGPT 2023 semble s’être essoufflé : si essayer cette IA si interactive, c’est l’adopter, l’adopter coûte cher et ne garantit rien. Car une innovation technique accroît la productivité lorsqu’elle est accompagnée d’innovations organisationnelles, aujourd’hui les moins verticales et les plus consensuelles possibles.

Or l’IA ressemble à Janus, le dieu aux deux visages : instrument d’autonomie ou de sursubordination… A l’instar de chaque manageur ou responsable des ressources humaines (RH) devant se préoccuper de ses conséquences pour les collaborateurs, mais inquiet aussi pour son poste.

Une vocation transverse

Son propre sort ? Si chaque manageur est un cas particulier, le RH chargé de l’administration du personnel, avec ses procédures standards, peut se sentir littéralement « dépossédé », et un junior moins « capé » maîtrisant l’outil peut concurrencer un senior bien installé. L’IA risque moins de supprimer des postes que de mettre sur la touche des manageurs dépassés, le niveau de qualification n’étant plus l’essentiel. De quoi demain écraser les niveaux hiérarchiques.

Darwin ? Survivront ceux qui sauront s’adapter à l’IA, mais aussi à ses usages évoluant rapidement, en entraînant leur équipe.

A l’égard des collaborateurs ? Architecte de cette transformation organisationnelle, le manageur RH a une vocation transverse. L’acculturation passant par un « essayer pour apprendre » général, y compris à la maison, poussés par nos ados. Avec une belle opportunité de transformation si tous les acteurs, du directeur des systèmes d’information au comité social et économique, y sont associés, afin que l’IA soit mise au service de l’organisation, non l’inverse. Et toujours le principe de proximité : les formations partent ainsi de besoins identifiés par les intéressés.

En matière de conditions de travail, le gain peut alors être considérable, permettant aux collaborateurs de pivoter vers des tâches plus exaltantes… et parfois plus intenses.

Le Monde

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