Dans le service des urgences de l’hôpital de Mercy à Metz, Pascal, 78 ans, tousse sans cesse derrière le rideau qui protège son intimité.
“Cela fait six heures et onze minutes qu’il est arrivé aux urgences, et six heures et onze minutes qu’il est surveillé et réoxygéné”, explique Marion Friquet, la médecin qui veille sur les patients nécessitant des “soins immédiats”.
“Il a la grippe, on doit éviter qu’il ne contamine d’autres malades”, poursuit Marion Friquet, qui s’est habituée à voir des patients grippés se faire une place parmi les “urgences vitales”.
“Avec des pathologies pulmonaires associées, il n’était pas bien du tout ce matin, mais on est en train de le stabiliser”, observe-t-elle, en surveillant l’écran où s’affichent les résultats des examens de Pascal.
Le scanner montre une surinfection, confirmant qu’il va falloir lui trouver un lit d’hospitalisation, probablement dans l’“unité HET” (hôpital en tension), où 11 lits ont été ouverts dans une aile de la gériatrie médicale pour accueillir les cas de grippe.
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