40 000 nouveaux cas d’asthme chez l’enfant, 4 000 cancers du poumon… La pollution de l’air, un fléau aux conséquences enfin chiffrées

Un «fardeau considérable» qui se compte chaque année en centaines de milliers de nouveaux cas de maladies lourdes, parfois fatales, et pourtant évitables. Dans une étude quantitative sans équivalent menée pour la première fois sur le territoire national, l’agence Santé publique France (SPF) s’est penchée sur la morbidité attribuable à la pollution de l’air liée aux activités humaines.

Dévoilés ce mercredi 29 janvier, les résultats révèlent qu’entre 12 et 20 % des apparitions de pathologies respiratoires chez l’enfant surviennent chaque année en raison d’une exposition aux particules fines (PM2,5, c’est-à-dire de diamètre inférieur à 2,5 micromètres) ou au dioxyde d’azote (NO2). Chez les adultes, elle est responsable de 7 à 13 % de l’incidence des maladies respiratoires, cardiovasculaires ou métaboliques (liées à une perturbation du métabolisme, tel le diabète). Et les conclusions de l’agence sanitaire sont formelles : seul un grand coup d’accélérateur des politiques publiques dans la réduction de la pollution de l’air et