Surtaxe des entreprises : Bernard Arnault chouine, «chacun doit prendre sa part» rétorque le gouvernement

Surtaxe des entreprises : Bernard Arnault chouine, «chacun doit prendre sa part» rétorque le gouvernement

Главная страница » Surtaxe des entreprises : Bernard Arnault chouine, «chacun doit prendre sa part» rétorque le gouvernement

La porte-parole du gouvernement n’a pas eu peur de marcher sur les coquilles d’œufs éparpillées par Bernard Arnault qui a endossé mardi 28 janvier le rôle de Calimero. Si elle a dit ce mercredi 29 janvier «comprendre la colère» du PDG de LVMH au sujet des hausses d’impôts à venir sur les grandes entreprises, Sophie Primas a toutefois asséné que «chacun doit prendre part aux efforts», compte tenu de «la condition budgétaire dans laquelle nous nous trouvons».

Peu avant la réponse de la porte-parole du gouvernement lors de son compte rendu du Conseil des ministres, le ministre de la Fonction publique, Laurent Marcangeli, avait déjà souligné sur RTL ce mercredi matin «l’effort temporaire à réaliser dans le cadre de ce budget», un «mal nécessaire» selon lui.

La porte-parole du gouvernement de François Bayrou avait cependant pris le soin de rappeler dans son compte-rendu du conseil des ministres mercredi qu’elle appartenait à «un gouvernement pro-entreprise» qui a prévu que cette surtaxe serait «temporaire», pour un an seulement.

Le gouvernement Bayrou envisage d’appliquer dans le budget 2025 une surtaxe d’impôt sur les sociétés visant les grandes entreprises dont le chiffre d’affaires dépasse un milliard d’euros, pour les faire participer à l’effort de redressement des comptes publics. Elle pourrait rapporter au total 8 milliards d’euros, et devrait prendre fin dès l’année prochaine.

Cette «taxe made in France», comme il l’appelle, fait néanmoins se dresser les cheveux sur la tête du cinquième homme le plus riche du monde, dont Forbes estime la fortune à 168 milliards d’euros. Lors de la présentation des résultats annuels de son entreprise mardi soir, Bernard Arnault a parlé de cette mesure comme une «douche froide», regrettant qu’en France, «on parle toujours d’augmenter les impôts, les taxes sur la réussite et après on s’étonne de la mauvaise énergie qui se diffuse et des délocalisations». Une menace à peine voilée de déménagement de ses activités hors de l’Hexagone.

Lui qui dit «revenir des Etats-Unis» aurait d’ailleurs ressenti dans le pays du nouveau président Donald Trump «un vent d’optimisme». Le même zéphyr qui caresse la nuque des nombreux milliardaires chouchoutés par le chef d’Etat républicain.

Libération

Post navigation

Leave a Comment

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *