Reconstituer le cerveau des humains préhistoriques : «Nous ne sommes pas les plus évolués, ni les plus intelligents»

Reconstituer le cerveau des humains préhistoriques : «Nous ne sommes pas les plus évolués, ni les plus intelligents»

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Au grand dam des paléoanthropologues, le cerveau ne résiste pas à la dégradation imposée par le temps et, comme tous les tissus mous, il ne se fossilise pas. Ce qui se passait à l’intérieur de la boîte crânienne de nos ancêtres reste ainsi un mystère. De là sont nées toutes sortes de fantaisies : les humains préhistoriques avaient-ils un cerveau riquiqui ? Cet organe a-t-il considérablement grossi au cours du temps ? Sommes-nous plus intelligents que nos prédécesseurs ? Pour y répondre, les principales études menées par une poignée de chercheurs (ils ne sont guère plus de dix dans le monde à s’intéresser à ce qu’on appelle désormais la paléoneurologie) tentent avant tout de reconstituer le cerveau de nos ancêtres.

Mais comment analyser leur caboche en leur absence ? Posé ainsi, le problème semble insoluble. En vérité, il semblerait que la lecture des empreintes laissées sur l’os à l’intérieur de la boîte crânienne, appelé endocrâne, puisse nous donner de premiers indices. Mais comment les lire correctement ? Depuis 2021, une vingtaine de chercheurs spécialisés en imagerie, en neurosciences, en étude des comportements ou en paléoanthropologie se sont réunis autour de l’étude PaléoBRAIN intitulée «Ressusciter le cerveau d’Homo erectus et des Néandertaliens». En plongeant dans le cerveau de 75 volontaires grâce à l’IRM, ils sont notamment pa

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