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Cet article est publié dans le cadre du «Libé tout en BD», entièrement illustré par des dessinateurs et dessinatrices à l’occasion de l’ouverture du 52e festival d’Angoulême. Retrouvez tous les articles de cette édition ici, et le journal en kiosque ce jeudi 30 janvier.
En préface, Marie Darrieussecq dit de la Chiâle qu’il n’est pas un «livre aimable». Comprendre qu’il se prête mal à une séance cocooning. Parce qu’au premier abord, on est dans le flou. Le livre s’ouvre par un geste énorme, un transport lacrymal qui s’empare de Carilé, jeune trentenaire à Paris. Elle pleure dans tous les sens, sur tous les gens qu’elle croise, sans rien pouvoir y faire. Comme une rivière sort de son lit, inarrêtable, les sanglots contaminent le ciel, transforment l’inconsolable en cruche sans fond. Il faut que ça sorte. Le mouvement vire au débordement, fait chavirer les scènes du drame vers le grotesque. Le pourquoi, on ne l’a pas. Seulement quelques mots, pas loin de rester coincés dans la gorge, qui annoncent une BD pleine de dérapages : «C’est tant de terreur.» La seule force capable d’interrompre la chiâle, ce sont des histoires qui tombent sur la tronche du lecteur sans avertissement.
Comme la vie prend parfois des tours inattendus. Vie en tranches plutôt que «tranche de vie» dans laquelle le bouquin est classé. Le souvenir d’une pri
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