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Reportage
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Depuis le 15 juillet, les 650 habitants de la commune sont privés d’eau courante plus d’une dizaine d’heures par jour en raison d’une sécheresse qui perdure. Une situation qui bouleverse le quotidien et le rapport à l’or bleu.
Le cadran de la cuisine affiche bientôt 19 heures. Alexia Moulard, gérante d’un gîte de randonneurs à Durban-Corbières (Aude), prend la direction de l’évier de sa cuisine. Elle ouvre le robinet. Ses yeux s’écarquillent presque à la vue de l’eau qui en jaillit. «Ça ne va pas tarder à se couper, j’en profite tant qu’il y en a», explique-t-elle, sous les yeux interrogateurs de ses convives. A 19 h 40, le jet n’est plus qu’un filet, signe selon elle que l’on «commence à vider les canalisations». La vaisselle se fera dans des bacs remplis à l’avance. Jusqu’au lendemain, 8 heures, pas une goutte ne sortira des robinets ou des pommeaux. Et le même rituel se répète depuis maintenant trois mois, jour pour jour.
Le 15 juillet dernier, les robinets de ce village proche de Narbonne, niché dans le massif des Corbières, s’étaient ainsi coupés à 14 heures, pour ne rouvrir qu’à 8 heures du matin. Plus tard dans l’été, les horaires se sont allégés. Au 10 octobre, les vannes de tout le réseau d’eau de la ville se coupent alors de 17 heures à 6 heures, avec des variations d’horaires selon l’emplacement des maisons. En haut de la colline, l
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