Pour les besoins de la mise en scène, la photographe a débarqué avec des radios de sa fracture du petit orteil. Comme un réflexe, Sophie-Hélène Zaimi se met à comparer les images, et pose son diagnostic entre deux prises de vues. A défaut de blouse, la radiologue a enfilé une paire de chaussons. La Parisienne, qui reçoit chez elle près de l’Odéon, rassure sa patiente improvisée : l’os fendu est en train de se consolider. Son œil est aiguisé. Sophie-Hélène Zaimi passe ses journées à scruter les corps aux rayons X. La trentenaire partage en ligne son quotidien à l’hôpital Cochin, sous le pseudo The French Radiologist. Elle est l’une des premières à avoir investi ce créneau, en 2018. Aujourd’hui, les professionnels de santé pullulent sur les plateformes, mais elle reste l’une des rares dans sa spécialité. Sur le papier, la radiologie ne vend pas du rêve. L’imagerie est pourtant la «pierre angulaire» du diagnostic, défend avec passion la médecin. Elle veut pourfendre les clichés qui collent à la peau des radiologues, vus comme des tire-au-flanc, motivés par l’appât du gain.
Elle a commencé, pendant son internat, en partageant sur Instagram radios et IRM, une bibliothèque de cas cliniques pour les étudiants. Désormais, elle montre aussi (beaucoup) son visage. Son personnage, un peu lisse, peut agacer. Le ton est léger, bien moins scolaire que celui des pontes de la fac, mais les infos toujours sourcées. Sous sa table basse s’empilent des revues médicales, quelques vi
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