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Fermetures de lits, notamment en pédopsychiatrie. Départ de soignantes et de soignants désabusés. Médecins introuvables. Grèves et manifestations pour dire «non à la mort programmée de la psychiatrie publique». Rien ne va plus au pays de la psychiatrie publique. Plans après plans, rapports après rapports – à l’instar d’ailleurs des autres domaines de la santé – l’institution psychiatrique se désagrège. Comme mille musées du Louvre.
Le Comité consultatif national d’éthique (CCNE) a présenté le 27 janvier 2025 son avis 147 intitulé «enjeux éthiques relatifs à la crise de la psychiatrie : une alerte du CCNE». Dans cet avis, le CCNE, s’auto-saisissant de la question du délabrement de la psychiatrie française, insiste sur le déséquilibre entre les demandes de soins psychiques qui ne font qu’augmenter – 13 millions de personnes souffriraient de troubles psychiques en France –, et les moyens alloués dramatiquement insuffisants, notamment en lieux d’accueil. Les soignantes et soignants, en particulier les médecins, manquent parfois si massivement que des services entiers ferment, aggravant encore la crise. Le sous-financement reste majeur, la formation et la recherche ne sont pas à la hauteur des enjeux.
Nos enfants et nos jeunes, nos précaires, nos vieux, et leurs familles, le savent si bien : souffrir d’un trouble psychique engage à un long combat. Divaguer entre deux hospitalisations, errer entre d
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