L’influenceur algérien Doualemn reste en rétention en attendant le réexamen de son arrêté d’expulsion

L’influenceur algérien Doualemn reste en rétention en attendant le réexamen de son arrêté d’expulsion

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Il reste en rétention. L’influenceur algérien «Doualemn» a vu prolongée de 26 jours, ce dimanche 2 février, sa rétention au centre de rétention (CRA) du Mesnil-Amelot (Seine-et-Marne), la justice ayant rejeté son recours. Ses avocates annoncent leur intention de faire appel. Après la suspension de son arrêté d’expulsion mercredi, l’influenceur avait contesté son nouveau placement en rétention décidé par le préfet de l’Hérault le même jour et une audience devant le juge des libertés et de la détention du tribunal judiciaire de Meaux s’est tenue ce matin au CRA.

«C’est une décision scandaleuse, on fait appel auprès de la cour d’appel de Paris. Il y a un acharnement à l’encontre de notre client qui est pris en étau dans cette crise diplomatique entre la France et l’Algérie et est l’étendard des politiques les plus répressives contre les personnes étrangères», ont réagi ses avocates Me Marie David-Bellouard et Julie Gonidec.

Le 9 janvier, «Doualemn» avait été expulsé vers l’Algérie mais cette dernière l’avait immédiatement renvoyé en France, provoquant une crise diplomatique entre les deux pays. Depuis, il est retenu dans ce CRA qui est le plus proche de l’aéroport de Roissy-Charles de Gaulle. Le 29 janvier, le tribunal administratif de Paris avait suspendu en référé l’expulsion vers l’Algérie de cet homme de 59 ans, au motif que la procédure d’urgence utilisée par le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau n’était selon lui pas justifiée.

En effet, à la suite des faits pour lequel il est poursuivi, Doualemn était ressorti libre de garde à vue, avec une convocation pour un procès devant se tenir le 24 février. Le tribunal a toutefois relevé que les faits reprochés à cet agent d’entretien représentaient une «menace grave à l’ordre public justifiant une expulsion» et a refusé de suspendre le retrait du titre de séjour prononcé par le ministre de l’Intérieur.

Dans une vidéo sur Tiktok, où il compte 168 000 abonnés, ce ressortissant algérien avait tenu des propos, au sujet d’un opposant au régime algérien, qui avaient fait l’objet de traductions fluctuantes, initialement présentées par les autorités comme un appel au meurtre. Celle retenue par la justice dans sa convocation au procès relevait une incitation à «attraper» un homme et lui infliger une «correction sévère». Le ministère de l’Intérieur a désormais un mois à compter de la décision de mercredi pour réexaminer la procédure.

Libération

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