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Corneille Nangaa est un homme de costumes. Le dernier en date est la panoplie complète du guérillero : le chef de l’Alliance du fleuve Congo (AFC), coalition politico-militaire portée par le mouvement rebelle M23 et son parrain rwandais, portait un treillis camouflage, une casquette assortie et une barbe blanche révolutionnaire pour sa première conférence de presse après la chute de Goma, le 29 décembre, dans un salon de l’hôtel Serena. Voilà le courtois technocrate électoral de 54 ans, bien connu des Congolais pour avoir dirigé la Commission électorale nationale indépendante (Céni) du temps du président Joseph Kabila, bombardé seigneur de guerre, nominalement à la tête d’une organisation qui s’est taillé par la force un territoire de 10 000 kilomètres carrés dans l’est du pays.
Pour l’opinion publique, la métamorphose est dure à avaler. Nangaa est-il un simple «pantin» du Rwanda dans cette affaire, comme on le répète à Kinshasa ? Pourquoi cette bascule dans la lutte armée ? Croit-il vraiment à ses chances de renverser le pouvoir congolais ? Depuis son pupitre de l’hôtel Serena de Goma, il a promis de «continuer la marche de l
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