François Bayrou échappe sans surprise à la censure, la France a un budget

François Bayrou échappe sans surprise à la censure, la France a un budget

Главная страница » François Bayrou échappe sans surprise à la censure, la France a un budget

Parmi les formations politiques qui ont choisi de ne pas voter cette motion de censure, on retrouve le Parti socialiste qui avait fait part, dès lundi 3 février, de son intention de ne pas soutenir le texte insoumis, auquel se sont joints les écologistes et les communistes. Estimant avoir obtenu des avancées, le parti à la rose et au poing considère, certes, ce PLF comme «un mauvais budget» – comme l’avait expliqué le premier secrétaire du PS, Olivier Faure, dans une interview à Libération tout en reconnaissant qu’«il fa[llait] un budget pour la France». De quoi susciter la colère des insoumis, Jean-Luc Mélenchon affirmant sur son blog que la non-censure du PS avait valeur de «ralliement au gouvernement Bayrou».

De l’autre côté de l’hémicycle, le Rassemblement national, qui avait participé au renversement de Michel Barnier le 4 décembre, a lui aussi accordé un sursis au gouvernement Bayrou. La formation d’extrême droite, dont les voix auraient pu être décisives en cas de soutien des socialistes, avait également fait comprendre qu’il ne voterait pas en faveur de la censure. Son président, Jordan Bardella, mardi 4 février sur Europe1 et CNews, a affirmé que le parti n’avait pas l’intention de participer à «l’instabilité» qui aurait résulté d’une nouvelle censure. Et même si les députés RN ont attendu ce mercredi 15 heures pour arrêter officiellement leur décision en réunion de groupe, la position du PS les avait déjà confortés dans leur refus de la censure : «Il n’y a plus d’enjeux», estimait ainsi le député lepéniste Sébastien Chenu, sur BFMTV et RMC le matin.

Si François Bayrou et son gouvernement ont survécu aux motions de censure de La France insoumise, ils devront bientôt faire face à celle du Parti socialiste. Les roses ont annoncé qu’ils auraient recours à l’article 49.2 de la Constitution après l’adoption définitive du budget. Une motion de censure «spontanée» déposée en réaction aux propos de François Bayrou sur une supposée «submersion» migratoire. Le Premier ministre avait utilisé cette expression, tout droit sortie du vocabulaire d’extrême droite, dans un entretien à LCI, suscitant la colère de la gauche. Reste que cette motion socialiste risque d’être symbolique. Les chances sont, a priori, quasi nulles de voir le RN voter en faveur d’un texte s’opposant à l’un de leurs thèmes de prédilection. Mercredi matin, en affirmant vouloir de la stabilité «jusqu’à ce qu’il y ait possibilité de déclencher de nouvelles élections», c’est-à-dire pas avant le mois de juillet, Sébastien Chenu a plutôt semblé aller dans ce sens.

Libération

Post navigation

Leave a Comment

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *