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Condensé des principales mesures prises par Donald Trump et son administration, qui nous sont parvenues dans la nuit de ce vendredi 7 février.
Le président américain a signé jeudi un décret prévoyant des sanctions contre la Cour pénale internationale, accusée par le tribun d’avoir «engagé des actions illégales et sans fondement contre l’Amérique et notre proche allié Israël». Le texte, diffusé par la Maison Blanche, interdit l’entrée aux Etats-Unis aux dirigeants, employés et agents de la CPI ainsi qu’aux plus proches membres de leurs familles et à quiconque considéré comme ayant apporté son aide aux travaux d’enquête de la CPI. Le décret prévoit aussi de geler tous les avoirs détenus aux Etats-Unis par ces mêmes personnes. Les noms des individus visés n’ont pas été rendus publics dans l’immédiat. De précédentes sanctions prises par le précédent gouvernement Trump en 2020 avaient visé Fatou Bensouda, alors procureure de la Cour. Selon le texte diffusé par la Maison Blanche, la CPI a «engagé des actions illégales et sans fondement contre l’Amérique et notre proche allié Israël», des références aux enquêtes de la CPI sur des crimes de guerre présumés de soldats américains en Afghanistan et de militaires israéliens dans la bande de Gaza.
Pour aller plus loin
La ministre américaine de la Justice a supprimé, dès son premier jour en poste, une unité du FBI de lutte contre les ingérences étrangères dans les élections aux Etats-Unis, instaurée après les accusations d’implication russe en faveur de Donald Trump dans la présidentielle de 2016. «Afin de libérer des moyens pour des priorités plus urgentes, et de mettre fin aux risques de voir davantage d’instrumentalisations et d’abus des pouvoirs discrétionnaires des procureurs, la “Foreign Influence Task Force” est dissoute», écrit Pam Bondi dans une directive datée de mercredi. Dans une autre directive, la ministre annonce également la suppression de la «Task Force Kleptocapture». Mise en place par l’administration Biden en 2022 après le début de la guerre en Ukraine, elle ciblait les oligarques russes sujets à des sanctions américaines. La «Foreign Influence Task Force» du FBI avait été créée en 2017 dans le but «d’identifier et de contrer les opérations néfastes d’influence étrangères ciblant les Etats-Unis», selon sa déclaration de mission sur le site de la police fédérale.
Accepter de démissionner ou pas ? L’ultimatum fixé aux plus de deux millions de fonctionnaires fédéraux américains par la nouvelle administration de Donald Trump a été suspendu temporairement par la justice, à quelques heures de son échéance jeudi soir. Neuf jours. C’est le délai, très bref, qui leur avait été imparti pour faire leur choix : signer ou non la proposition de «démission différée» au 30 septembre, avec la promesse de garder d’ici là leur salaire et l’ensemble de leurs avantages sociaux, formulée à la surprise générale par le nouveau pouvoir américain. Mais un juge fédéral du Massachusetts a suspendu la date limite de ce vaste programme de départs, qui était fixée à 23 h 59 jeudi, et a programmé une nouvelle audience lundi, d’après le Washington Post. L’action en justice avait été lancée mardi par le principal syndicat de fonctionnaires fédéraux, l’AFGE, et d’autres organisations représentatives pour obtenir que le dispositif de «démission différée» soit bloqué et que le gouvernement «élabore des mesures qui respectent la loi plutôt qu’un ultimatum arbitraire, illégal, et trop bref».
La puissante organisation NCAA qui régit aux Etats-Unis les compétitions universitaires a annoncé jeudi interdire la participation des sportives transgenres, au lendemain d’un décret de Donald Trump en ce sens. La NCAA, dont les compétitions engendrent des milliards de dollars de revenus chaque année, n’autorise désormais que les personnes de sexe féminin à la naissance dans les compétitions féminines. Ainsi, une personne assignée femme à la naissance et qui a commencé un traitement hormonal (comme de la testostérone), ne pourra pas participer aux compétitions féminines, tout comme une personne assignée homme à la naissance, et qui aurait entamé une transition de genre féminisante. Une volte-face pour cette organisation qui défendait encore, en 2017, ses athlètes transgenres. Mais le décret de Donald Trump signé mercredi prévoyant de couper les subventions fédérales aux organisations qui permettraient à des élèves transgenres d’être membres d’équipes sportives féminines aura suffi à faire plier la NCAA. Plus d’un millier d’établissements de l’enseignement supérieur aux Etats-Unis sont membres de l’organisation, qui représente plus de 530 000 étudiants-athlètes. D’après le président de la NCAA, Charlie Baker, il n’y avait que 10 athlètes transgenres dans l’organisation en 2024.
Pour aller plus loin
Donald Trump, en reconquête du milieu sportif, sera le premier président en exercice à assister, dimanche, au Super Bowl, finale de la ligue professionnelle de football américain NFL, qui aura lieu à la Nouvelle-Orléans et opposera les Kansas City Chiefs aux Eagles de Philadelphie. «Même s’il y va parce qu’il aime le football [américain], c’est un geste politique parce qu’en tant que président des Etats-Unis, tout ce qu’il fait est politique», estime Amy Bass, professeure d’études sportives à l’université Manhattanville. D’autant plus que Donald Trump a régulièrement accusé l’événement d’être trop progressiste. Grand amateur de sport, au point de posséder une équipe professionnelle de football américain au milieu des années 80, Donald Trump avait été froidement accueilli par le milieu lors de son premier mandat. Plusieurs équipes championnes avaient même rompu avec la tradition de la visite de la Maison Blanche pour manifester leur opposition à la politique du président, notamment les Eagles de Philadelphie, vainqueurs du Super Bowl en 2017. Mais à l’instar de l’élargissement de sa base électorale lors de la campagne présidentielle, le bouillant républicain a progressivement retrouvé un ancrage dans le sport l’an passé.
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