L’un des plus gros trafiquants de drogue d’Europe aurait été repéré grâce à la page Facebook de la femme du président de Sierra Leone

L’un des plus gros trafiquants de drogue d’Europe aurait été repéré grâce à la page Facebook de la femme du président de Sierra Leone

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Bientôt la fin de la cavale pour l’un des fugitifs les plus recherchés d’Europe ? Le ministre de la Justice néerlandais, David van Weel, a transmis jeudi 6 février aux autorités de la Sierra Leone une «demande d’extradition des Pays-Bas contre le trafiquant de drogue Jos Leijdekkers». «J’espère que les autorités réagiront rapidement et que nous les trouverons à nos côtés dans cette lutte contre le crime organisé international», a-t-il exhorté. Plus tôt dans la semaine, le pays ouest africain avait affirmé être à la recherche d’un trafiquant de drogue néerlandais, qui se cacherait sur le territoire depuis plusieurs mois.

C’est une vidéo et des photos publiées sur la page Facebook de la Première dame de Sierra Leone le 1er janvier dernier qui ont braqué les projecteurs sur la présence du Néerlandais de 33 ans en Sierra Leone. On y voit un homme ressemblant à Leijdekkers, en train d’assister à un service religieux en présence du président sierra-léonais Julius Maada Bio. Selon le journal De Telegraaf, le fugitif est aussi «apparu ouvertement dans une boîte de nuit, a assisté à un service religieux et s’est fait photographier comme étant l’ami de la fille du président» Maada Bio.

«Nous avons pu mettre un nom sur la photo circulant sur les réseaux sociaux, celui d’Omar Sheriff», le surnom du trafiquant de drogue néerlandais, a déclaré William Fayia Sellu, l’inspecteur général de la police du pays. «La police a lancé une chasse à l’homme pour l’arrêter, elle s’est rendue dans plusieurs lieux, mais il n’a pas encore été retrouvé», a expliqué le responsable des forces de l’ordre sierra-léonaises.

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Jos Leijdekkers, aussi connu sous le nom de «Bolle Jos», figure sur la liste des personnes les plus recherchées par Europol, l’agence de l’Union européenne en charge de la coopération policière. Elle le considère comme «l’un des acteurs majeurs du trafic international de cocaïne» et offre une récompense de 200 000 euros pour tout renseignement menant à son arrestation.

En juin, le Néerlandais avait été condamné – en son absence – par un tribunal de Rotterdam à 24 ans de prison, pour avoir organisé le transport de près de sept tonnes de cocaïne et avoir commandité un meurtre. Leijdekkers a également été condamné par un tribunal belge à 10 ans de prison pour trafic de drogue et agression.

Selon les informations du quotidien néerlandais, au cours de sa cavale, le trafiquant a notamment séjourné en Turquie entre 2020 et 2021 : «Il y disposait de deux titres de séjour. L’un sous son propre nom et l’autre sous un pseudonyme allemand, Daniel Ernst».

Dans un communiqué publié fin janvier, le parquet néerlandais a affirmé avoir «reçu plusieurs signalements sur les localisations de Jos Leijdekkers ces dernières années.» «La police et le parquet sont ainsi absolument certains depuis plus de six mois que Leijdekkers est en Sierra Leone» poursuit le communiqué. «C’est la plus haute priorité du parquet de le ramener aux Pays-Bas pour qu’il purge sa peine», assure-t-il. La police néerlandaise enquête sur d’autres affaires qui pourraient impliquer le narcotrafiquant, comme la disparition de Naima Jilal en 2019. Europol considère que cette femme «a certainement été torturée et n’est probablement plus en vie.»

Selon un rapport de l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime publié en 2024, «l’Afrique devient de plus en plus une plaque tournante pour les drogues […] qui transitent par la région avant de rejoindre l’Europe et d’autres destinations». Le document met notamment en avant que «ces trente dernières années, les réseaux criminels ont étendu leurs opérations dans la région.»

Libération

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