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Le Hamas a présenté aux télévisions du monde trois otages israéliens très affaiblis et décharnés, avant de les libérer devant une foule disciplinée à Deir el-Balah, dans le centre de la bande de Gaza. Flageolants, Ohad Ben Ami, 56 ans, Eli Sharabi, 52 ans, et Or Levy, 34 ans, ont été extraits d’un minibus, soutenus par des combattants des brigades Ezzedine al-Qassam, la branche armée du mouvement islamiste palestinien. Israël a condamné un «spectacle cruel» et s’est inquiété de leur état de santé.
«Le CICR est de plus en plus inquiet des conditions dans lesquelles se déroulent les opérations» d’échanges, a pointé la Croix-Rouge dans un communiqué. Elle rappelle «à toutes les parties, y compris les médiateurs, la responsabilité qui leur incombe de veiller à ce que les prochains transferts se déroulent de manière digne et privée».
Les Services pénitentiaires israéliens ont confirmé samedi avoir libéré 183 Palestiniens, partis vers Jérusalem-Est, la Cisjordanie occupée et Gaza dans le cadre de l’accord de cessez-le-feu entre le Hamas et Israël. Le nombre coïncide avec celui annoncé par l’ONG le Club des prisonniers palestiniens : selon l’ONG, 111 ont été arrêtés dans la bande de Gaza après le 7 Octobre. Plus d’une centaine de prisonniers sont ainsi arrivés à Gaza vers 14 h 30 (heure française) ce samedi, faisant le signe de la victoire en descendant des bus. Sept d’entre eux ont été hospitalisés peu après leur libération : le Hamas a qualifié leur détention de «meurtre à petit feu».
Après des semaines de difficiles tractations, le Liban se dote d’un nouvel exécutif, mettant un terme à deux ans de gouvernance intérimaire. L’affaiblissement du mouvement pro-iranien Hezbollah lors de sa guerre avec Israël a permis à l’ancien chef de l’armée Joseph Aoun – considéré comme le candidat préféré de Washington – d’être élu président début janvier et d’approuver ce samedi Nawaf Salam comme Premier ministre.
Le chef de l’exécutif fraîchement nommé dit vouloir diriger un gouvernement «de réforme» et s’engage à «rétablir la confiance» avec la communauté internationale. Il faut dire qu’il est confronté à la dure tâche de mettre en œuvre les mesures nécessaires pour débloquer des milliards de dollars auprès des donateurs internationaux, dans un contexte de forte crise économique au Liban, de superviser un fragile cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah ainsi que de reconstruire un pays marqué par la guerre.
En près de seize mois de guerre, une quantité énorme d’explosifs a déjà ravagé Gaza et tué des milliers de personnes. Mais il se pourrait que «des dizaines de milliers» de bombes, missiles, roquettes, se trouvent encore sur place, prêtes à se déclencher en cas de mauvaise manipulation, s’inquiète Handicap International. L’ONG fait valoir que traditionnellement, 9 % à 13 % des munitions déversées n’explosent pas. Alors que des centaines de milliers de Gazaouis ont dû se déplacer depuis le début de la trêve mi-janvier pour rentrer dans le nord et le centre de Gaza, «nous savons que ces personnes vont tenter de retrouver leurs effets personnels, entrer dans des immeubles endommagés ou détruits, bouger les gravats ou même commencer à reconstruire», anticipe Simon Elmont, expert en déminage de Handicap International. De quoi provoquer «des centaines, sinon des milliers d’incidents» qui entraîneront des blessés, voire des morts.
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Des bombes israéliennes ont été lâchées ce samedi sur sud de la Syrie contre ce que l’Etat hébreu a présenté comme «un dépôt d’armes» du mouvement islamiste palestinien. «Des avions de combat de [l’armée de l’air] ont mené il y a peu une frappe […] sur un dépôt d’armes de l’organisation terroriste du Hamas dans la zone de Deir Ali», a ainsi précisé un communiqué militaire d’Israël.
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