Attaque devant la préfecture de police à Paris : le suspect mis en examen

Attaque devant la préfecture de police à Paris : le suspect mis en examen

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Devant les enquêteurs, il a «avancé une envie déterminée de mourir mais l’impossibilité religieuse de recourir au suicide», a précisé le ministère public. L’homme interpellé après avoir blessé légèrement trois policiers devant la préfecture de police de Paris a été mis en examen, a fait savoir ce lundi 10 février une source proche du dossier. Placé en détention provisoire depuis samedi, il est notamment poursuivi pour tentative de meurtre sur personne dépositaire de l’autorité publique, a confirmé le parquet de Paris.

Les faits se sont déroulés mardi juste devant la très sécurisée préfecture de police de Paris (PP), sur l’île de la Cité, près de la cathédrale Notre Dame. Il s’en était pris à trois agents de la Brigade des réseaux franciliens, essayant de dérober l’arme de l’un d’entre eux, devant le centre névralgique de la police parisienne. Placé d’abord en garde à vue, il avait ensuite été conduit à l’infirmerie psychiatrique mercredi. Sa garde à vue a repris jeudi, puis il a été présenté samedi à un juge d’instruction qui l’a interrogé et mis en examen.

Les trois agents de la Brigade des réseaux ferrés franciliens étaient «en mission» devant la PP quand ils ont été attaqués «par un individu qui s’est précipité sur [l’un d’entre eux] pour essayer de lui prendre son arme», avait expliqué le préfet de police Laurent Nuñez un peu après les faits. Il avait affirmé que l’agresseur avait «crié plusieurs fois ‘‘Allah Akbar’’», selon les policiers visés.

Mercredi matin, le parquet, qui se fondait sur les auditions réalisées, a précisé que ses cris avaient été proférés «lors de son trajet vers le commissariat, après son interpellation». Devant les enquêteurs, le suspect a «réfuté avoir tenu les propos rapportés», mais a affirmé qu’«il n’y avait ‘‘pas d’autre dieu que dieu’’», a relaté lundi le parquet.

En 2023, l’homme avait déjà été arrêté pour avoir tenté de prendre l’arme d’un agent de la Sûreté ferroviaire, puis quelques mois plus tard pour avoir tenté de s’emparer de celle d’un policier lors d’un contrôle. Il avait été déclaré irresponsable pénalement pour ces deux affaires et hospitalisé d’office pour l’une d’elles. Selon une autre source proche du dossier, cet homme faisait l’objet d’une obligation de quitter le territoire français.

Libération