«TAIRE», ados au mur

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Certaines jeunes filles refusent de se nourrir à l’adolescence. Antigone, elle, revue et comprise par la metteuse en scène Tamara Al Saadi, manifeste son opposition par le silence, comme l’indique le titre de la pièce en lettres capitales, TAIRE, et l’inscription du mot «enfant» associé à son étymologie latine, «celui qui ne parle pas», en évidence. TAIRE et non «se taire» : car dans cette pièce ambitieuse, avec douze interprètes et musiciens sur scène, il s’agit tout autant de la confiscation de la parole des enfants que de ce qu’on tait massivement faute d’y prêter attention : les attaques en France aux droits des enfants confiés à l’Aide sociale à l’enfance (ASE) telles qu’elles sont dénoncées dans un récent rapport de la défenseuse des droits, Claire Hédon.

C’est un spectacle tissé de différentes étoffes selon qu’on suive le parcours d’Eden (merveilleuse Chloé Monteiro), enfant placée à l’ASE qui, à cause d’un règlement inique, est séparée de sa première famille d’accueil aimante et qu’on verra se délabrer, ou qu’on se centre sur celui d’Antigone, qui s’oppose au roi Créon et préfère se donner la mort plutôt que de ne pas offrir à son frère Polynice de dignes funérailles. Différentes étoffes, car même le jeu des interprètes, leur manière de porte

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