«The Brutalist» avec Adrien Brody : architecture d’un chef-d’œuvre

En rassemblant pas moins de dix nominations aux prochains oscars, The Brutalist est passé en moins de six mois de statut de film invendable à potentiel vainqueur dans les deux catégories les plus convoitées, meilleur réalisateur et meilleur film. Du moins, le dernier pronostic du magazine professionnel Variety en fait le pari, et d’autant plus qu’Emilia Pérez est pris dans la tourmente de la polémique créée par les tweets de Karla Sofía Gascón, réduisant les chances du film de Jacques Audiard, pourtant nominé treize fois, de se hisser en haut du podium.

Pourtant, au tout début de septembre, quand Brady Corbet, 36 ans, passablement lessivé par une postproduction à l’arrache, arrive à la Mostra de Venise, personne ne l’attend. Son film de 3 h 35 avec Adrien Brody dans le rôle d’un architecte hongrois survivant de la Shoah et qui tente de se refaire une vie dans la riche Amérique arrive au Lido sans même avoir de distributeur. Il faut une bonne dizaine de techniciens en c