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Conception du monde insistant sur la lutte des classes et proposant une perspective d’abolition du capitalisme, le marxisme a longtemps exercé une influence durable à gauche. Tout particulièrement dans un pays comme la France où existait un puissant Parti communiste et des groupes d’extrême gauche dynamiques. Mais un temps très attractif, l’affaire semble désormais entendue : si Marx est volontiers cité et respecté, un «grand» auquel on ne peut guère échapper, ses épigones – les marxistes – semblent être définitivement tombés dans les oubliettes de l’histoire.
Les arguments ne manquent assurément pas. N’ont-ils pas justifié le Goulag ? Et même lorsqu’ils tenaient un discours critique à l’égard du régime stalinien, leur échec semble in fine patent face au rouleau compresseur libéral. Pourtant le bilan est plus contrasté. Et certains d’entre eux nous sont probablement encore utiles pour agir et comprendre notre présent.
«Ce que je sais, c’est que je ne suis pas marxiste» aurait dit Marx. Il a dû assurément faire face des caricatures simplifiant sa pensée. Mais il lui est aussi arrivé de saluer ceux qui, pour la première fois, ont permis à ses idées d’émerger en politique. Car là est bien l’enjeu pour les «marxistes» : peser sur la situation et non se contenter d’être analyste ou spectateur. Vingt ans après la mort du philosophe en 1883, les principaux partis ouvriers européens se réclament du marxisme, ou tout du moins s’en inspirent. On peut discuter de ce qu’ils ont fai
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