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Depuis la réélection de Donald Trump, les masques tombent. Si la quête de domination de la part des multinationales américaines du numérique n’est pas nouvelle, autour de Trump s’agitent à visages découverts – et bras tendus – les tri-milliardaires de la tech qui entendent régner sans partage sur les ressources, les économies et les gouvernements du monde.
En quoi cette affirmation de volonté de puissance constitue-t-elle un événement majeur ?
Car l’avènement de ce capitalisme numérique tente de s’imposer avec une brutalité économique, mais aussi idéologique, sans précédent. Et que cette brutalité passe par une mise à mal assumée de la souveraineté de l’Europe.
Il faut comprendre que cette offensive à la fois protectionniste et impérialiste marque une rupture avec la vision dite libérale et libre-échangiste à l’œuvre depuis plusieurs décennies. Celle-ci s’appuyait sur la croyance dans les vertus du «doux commerce», de l’interdépendance stratégique et dans la fable d’un ruissellement naturel des fruits d’une croissance illimitée. Tout cela étant censé apporter une paix universelle…
Or, depuis la fin des années 2000, cette promesse se heurte à la réalité des limites planétaires. J’entends par «limites planétaires» à la fois la pénurie de matières premières, mais aussi les conséquences néfastes des modes de production et de consommation actuels dont les effets, notamment sur le climat, sont désormais perceptibles et entraînent des désordres de plus en plus massifs, qu’ils soient éc
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