Les chercheurs d’origines, sur les traces du passé interdit d’enfants nés sous X

Les chercheurs d’origines, sur les traces du passé interdit d’enfants nés sous X

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Ils creusent, remontent des fils entortillés, les recoupent. Ils font partie des rares à connaître l’existence des archives des PTT dans l’Est parisien, pour éplucher les vieux bottins. De ceux qui consultent, les mains moites, le cadastre à la recherche de noms… Capable encore de s’enfermer dans les toilettes d’un conseil départemental pour déjouer la surveillance des agents de sécurité et plonger dans leur dossier interdit.

Ce sont les chercheurs d’origines, aussi actifs qu’invisibles. La grande majorité d’entre eux sont nés sous X et éprouvent le besoin vital de connaître l’identité de leur mère et père de naissance. La France est l’un des rares pays à autoriser l’accouchement sous le secret, qui efface tout lien de filiation. Aujourd’hui, cela représente 400 naissances par an. C’était autour de 2 000 dans les années 1950 et 1960 avant la légalisation de la pilule et de l’avortement en 1975.

Dans les chercheurs de racines, on trouve aussi des descendants, comme Cindy sur les traces de ses grands-parents paternels. Son enquête policière, comme elle dit, lui prend trois ou quatre heures par jour depuis sept ans. Elle passe son temps à échafauder des plans. En ce moment, elle mise sur la photo d’une dame datant des années 1950. Coiffure type choucroute, regard doux et pull sans manches. Elle la poste à tout vent sur les réseaux sociaux dans l’espoir de l’identifier. L’autre jour, un Belge a cru reconnaître une chanteuse lyrique de l’opéra de Gand. Et si c’était elle, la soluti

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