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Une proposition qui vise à relancer le débat sur la retraite par capitalisation. La Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME), une organisation patronale qui revendique 243 000 entreprises adhérentes employant quatre millions de personnes, propose que les salariés travaillent trois jours fériés par an. L’idée serait de mettre le salaire gagné lors de ces journées sur un compte en vue de la retraite, a annoncé ce jeudi 13 février son président Amir Reza-Tofighi.
Le Premier ministre François Bayrou avait confié aux partenaires sociaux en janvier la mission de rediscuter sans «tabou» de la réforme des retraites de 2023 à partir de la fin février, sans toucher à l’équilibre financier du système, et promis de soumettre au Parlement un accord, même partiel, qui sortirait de ces négociations.
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C’est dans ce contexte que le président de la CPME a considéré sur Sud Radio que «si c’est juste pour aller parler de l’âge ou du nombre de trimestres, on ne va pas y arriver». «Il y a une réalité démographique», a-t-il assuré en rappelant la «baisse de natalité, l’espérance de vie qui augmente, le nombre d’actifs qui diminue par rapport au nombre de retraités…» Une proposition qui, selon lui, pourrait être une solution sur le long terme : «Je souhaite qu’on parle des cinquante prochaines années.»
Amir Reza-Tofighi défend que le système actuel par répartition «doit continuer, mais il faut y ajouter une brique d’épargne populaire, de capitalisation : cela veut dire que chaque salarié va mettre de l’argent de côté pour sa retraite». «Nous proposons de mettre trois jours fériés travaillés par les collaborateurs, pas sur leur fiche de paie mais sur un compte qui leur appartient», en vue de la retraite, a-t-il détaillé, ajoutant que la CPME était «ouverte à d’autres propositions».
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Interrogé par ailleurs sur la durée d’indemnisation du chômage, dix-huit mois actuellement, le président de la CPME a proposé «d’adapter» cette durée «à la capacité de la personne à retrouver un emploi», en distinguant par exemple «le cadre diplômé habitant à Paris» et «une personne non diplômée dans une zone de province économiquement sinistrée».
Sur la question de la mise en place de la facture électronique obligatoire à partir de septembre 2026, Amir Reza-Tofighi a souhaité que l’Etat demande aux prestataires agréés pour cette procédure «un engagement de limitation du coût, notamment pour les très petites entreprises».
Le tout nouveau président de la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME), Amir Reza-Tofighi, avait déjà appelé dimanche 9 février à la création en France d’une «commission» composée d’entrepreneurs pour «réduire drastiquement les dépenses publiques», prenant pour exemple le «Département de l’efficacité gouvernementale» d’Elon Musk aux Etats-Unis. «Je ne suis pas particulièrement fan des Etats-Unis mais ils ont compris une chose : mettre un entrepreneur à la tête d’un plan de réduction des dépenses n’est pas idiot», avait-il déclaré, en référence au milliardaire américain, dans une interview au Journal du dimanche (JDD), propriété de Vincent Bolloré.
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