:quality(70)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/liberation/LN56SKYQZFFZBIPKQTZMOEU6NM.jpg)
Chemise noire cintrée et petits yeux du matin, Yacine Ibrahim boit lentement son café, attablé au grand îlot central d’une cuisine avec vue sur les grands boulevards, dans le IIIe arrondissement de Paris. Comme à la maison. Pourtant, ce n’est pas tout à fait ça : nous sommes ici dans les bureaux de Yemanja, une entreprise spécialisée dans la conception de bureaux. Un lieu de travail, donc. D’ailleurs, dans notre dos, les employés commencent à arriver au compte-goutte, font la queue pour le café, déposent leur gamelle du midi dans le frigo commun.
Mais Yacine Ibrahim, lui, ne travaille pas là. Depuis un mois, il est hébergé dans cette entreprise où il dort la nuit et qu’il quitte le matin pour aller couper des cheveux dans le XVIIIe arrondissement de la capitale. L’homme de 34 ans, originaire du Soudan, est à Paris depuis six ans. Il est en situation régulière, il travaille, même si ça n’a pas été «facile de trouver» un job de coiffeur. Et pourtant, malgré sa demande de logement social en cours depuis quatre ans, malgré les recours Dalo – pour Droit au logement opposable – et toutes les démarches administratives, il n’a toujours pas de toit.
C’est l’association d’insertion qui le suit et auprès de laquelle il a pris des cours de français qui lui a trouvé cette solution. Elle a proposé son dossier aux Burea
Leave a Comment