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«Je ne suis pas un agent d’accueil.» C’est ainsi qu’Eric Woerth, en charge du financement de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007, réfute avoir reçu des enveloppes en son QG. Il a pour autant concédé que certains donateurs anonymes «ne s’embarrassaient pas du plafond» autorisé en matière de sponsoring politique. Son audition devant le tribunal correctionnel, en charge de juger le financement présumé de la campagne de l’ex-chef d’Etat par le régime Kadhafi, s’est en tout cas achevée lundi sur ces mots.
C’est le couteau suisse et financier de la chiraquie puis surtout de la sarkozie, trésorier de l’UMP puis de LR et enfin président, durant la présidentielle 2007, de l’association de financement de la campagne de Nicolas Sarkozy, en charge du budget. Avant d’être nommé, après son élection à l’Elysée, ministre aux Comptes publics. C’est dire s’il s’y connaît.
A la barre, Eric Woerth, ancien du cabinet d’audit Arthur Andersen, maîtrise parfaitement son sujet. Le député de l’Oise a manifestement révisé son dossier, égrène les chiffres document en mains. Les poursuites diligentées contre lui, pour financement illégal de campagne électorale, visent essentiellement les primes en liquide distribuées aux équipes (28 salariés embauchés en CDD pour l’occasion mais aussi un tiers des permanents du parti mis à disposition). «C’était le défilé dans son bureau», témoignera un des bénéficiaires.
Les sommes distribuées allaient de 400 à 2 000 euros par tête,
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