Cessez-le-feu au Liban : Israël va maintenir des soldats dans cinq «points stratégiques» après le délai limite de mardi

Un retrait, mais finalement pas total. L’armée israélienne va se maintenir en partie au Liban après le délai limite fixé à mardi pour le retrait de ses soldats, dans le cadre de l’accord de cessez-le-feu avec le Hezbollah, a fait savoir ce lundi 17 février un porte-parole de l’Etat hébreu. «Compte tenu de la situation actuelle, nous laisserons temporairement un petit nombre de soldats déployés sur cinq points stratégiques le long de la frontière libanaise, afin de pouvoir continuer à défendre nos habitants, et de manière à nous assurer qu’il n’y ait pas de menace immédiate», a justifié le lieutenant-colonel Nadav Shoshani.

«Il s’agit d’une mesure temporaire jusqu’à ce que les forces armées libanaises soient en mesure d’appliquer pleinement l’accord», a précise le représentant de Tsahal. «C’est ce que nous avons discuté, et c’est ce qui a été convenu pour aller de l’avant», a-t-il ajouté.

Les autorités libanaises ont exigé le retrait total d’Israël d’ici mardi, les forces israéliennes n’ayant pas respecté l’échéance de janvier. Le cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais est en vigueur depuis le 27 novembre, après plus de deux mois de guerre ouverte au cours de laquelle l’Etat hébreu a lancé des opérations terrestres sur le sol libanais.

En vertu de l’accord de cessez-le-feu, l’armée libanaise devait se déployer dans le sud du pays aux côtés des forces de maintien de la paix des Nations unies, à mesure que Tsahal se retirait, sur une période de soixante jours qui a ensuite été prolongée jusqu’au 18 février. Le Hezbollah devait se retirer au nord du fleuve Litani, à environ 30 kilomètres de la frontière, et démanteler ses infrastructures militaires restantes dans le sud. Un comité réunissant les Etats-Unis, la France, le Liban, Israël et les forces de maintien de la paix des Nations unies, est chargé de veiller à ce que toute violation du cessez-le-feu soit identifiée et traitée.