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La Tesla est posée à l’arrière d’un camion. Sourire jusqu’aux oreilles, Sheryl Crow la regarde partir et lui fait des grands au revoir de la main. En fond sonore de la vidéo qu’elle a publiée sur son compte Instagram vendredi 14 février, la chanteuse américaine a ajouté la chanson culte Con te partirò. Cette mise en scène comique est éminemment politique : il faut y voir une dénonciation de la politique destructrice de Donald Trump et d’Elon Musk.
«Mes parents m’ont toujours dit qu’on est ce qu’on fréquente. Il y a un moment où il faut décider avec qui on veut s’aligner. Adieu Tesla», écrit Sheryl Crow en légende de sa publication, l’accompagnant des hashtags «président Trump», «président Musk» et «protégeons la Constitution».
La chanteuse précise ensuite que l’argent récupéré par la vente de sa voiture ira directement à la radio publique américaine (NPR). Un don là aussi très symbolique, explique-t-elle, puisque la NPR «est menacée par le président Musk». Le milliardaire, à la tête du nouveau Département de l’Efficacité gouvernementale, mène une purge dans l’administration américaine. Début février, il avait demandé dans un tweet de supprimer le financement public de la radio publique, accusée d’être partiale par les soutiens de Trump.
Par son geste, Sheryl Crow espère que cela permettra à la vérité «de continuer de se frayer un chemin», là où Elon Musk a fait de Twitter (devenu X depuis qu’il l’a racheté) une énorme usine à désinformation et qu’il partage à la pelle des posts plus complotistes les uns que les autres.
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Depuis l’investiture de Donald Trump, plusieurs entreprises, médias (dont Libération), célébrités ou simple citoyens ont appelé au boycott des entreprises appartenant à Elon Musk, dont Tesla. Alors que les actions contre les bâtiments du constructeur se multiplient, le ministre polonais du Tourisme a demandé d’arrêter d’acheter ses voitures.
Reste désormais à voir si ce mouvement contre la politique d’extrême droite de Musk, si davantage de célébrités venaient à s’engager, peut prendre suffisamment d’ampleur pour affecter la branche automobile de son empire. Les ventes de ses véhicules électriques semblent actuellement marquer le pas en Europe, en particulier du fait de la nouvelle concurrence sur ce marché qui tourne au ralenti. Au niveau mondial cependant, le nombre de Tesla écoulées est resté stable en 2024. Quant à l’action de la firme en Bourse, est au plus haut depuis l’élection de Donald Trump.
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