Catherine Dufour dans la lune

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Une jardinière humanoïde en quête de sentiments et de rêve, sur une planète engoncée dans les diktats et la maladie.

On retrouve, dans le dernier Catherine Dufour, un peu de la tonalité du génial Goût de l’immortalité (Mnemos, 2005), qui reste encore bien en tête vingt ans après. Le roman prenait la forme d’une longue lettre, sur le modèle des Mémoires d’Hadrien, la narratrice avait deux siècles et vivait dans une ville chinoise toute en hauteur en 2034. Celui-ci se passe sur et sous la lune. On est bien plus tard, en 2324, cette narratrice s’occupe d’une ferme, la ferme Lalande, située sous un dôme en surface de la Lune à côté du cratère Lalande. Humanoïde, El Jarnine cultive fruits et légumes, fournit en denrées Magner unter Tage (Mut, comme la bouche en allemand…), la ville soulunaire la plus proche qui l’emploie. Après avoir commencé à habiter en surface, les Lunaires se sont réfugiés au sous-sol pour échapper aux durs rayons du Soleil. Il y a plusieurs cités troglodytes dans la Lune de Catherine Dufour. En dehors du maraîchage, El Jarnine entretient une véritable oasis végétale, des arbres, de la vigne, un étang, une roselière et une mégafaune (oiseaux, hérons, grenouilles et crapauds, couleuvres). Les citadins viennent souvent la visiter en famille. Un chat noir accompagne El Jarnine, Trym, animal aug

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