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A l’âge grotesque du capitalisme tardif, l’histoire débute souvent par un tweet. Le 15 février 2025, le président argentin Javier Milei publie sur son compte X, suivi par 3,8 millions d’abonnés, un message depuis supprimé : «Ce projet privé est dédié à la stimulation de l’économie argentine et au financement de start-up et de PME.» Il joint à sa missive une adresse numérique sur la blockchain Solana qui renvoie vers un cryptoactif baptisé «Libra». Le tout assorti d’un message en lettres capitales : «Viva la libertad.»
Javier Milei vient de faire la promotion d’un «memecoin», un actif numérique purement spéculatif dont le cours va exploser, avant de brutalement s’effondrer vingt-quatre heures plus tard, effaçant 4,4 milliards de dollars de valorisation, d’après les analyses de la lettre d’information financière Kobeissi Letter. Le tout quelques semaines seulement après que Donald Trump a réalisé une opération similaire à la veille de son investiture.
A la tête d’un pays de 45 millions d’habitants, le président argentin a, consciemment ou non, donné le signal pour un rug pull, une cryptoarnaque financière coordonnée aux allures de blitzkrieg spéculatif. Parmi les victimes, des «influenceurs» hystériques et stéroïdés, mais aussi des particuliers attirés par les
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