Airbus, Thales… Les acteurs du spatial européen tourmentés par la prétention américaine

Bras armé industriel de l’Europe spatiale, à la fois comme actionnaire d’ArianeGroup et numéro 1 de satellites de télécommunication, Airbus fait face à de sérieuses turbulences dans ce secteur clé dominé depuis une dizaine d’années par la société SpaceX d’Elon Musk. Ses deux activités historiques, la production de la fusée Ariane 6 et la conception de satellites, sont durement affectées par la révolution du «New Space» qui voit de nouveaux acteurs, pour l’essentiel américains et chinois, multiplier les ruptures technologiques en faisant chuter les coûts d’accès à l’espace. Résultat, le groupe d’aéronautique et de défense européen codétenu par l’Etat français (10,8 % du capital), l’Etat allemand (10,8 %) et l’Espagne (4 %) a annoncé à l’automne 2024 un plan de réduction d’effectifs sans précédent visant sa branche satellites. Au programme : 2 500 suppressions de postes prévues dans cette division qui emploie 35 000 salariés. Une saignée qui a finalement été ramenée à 2 043 emplois. Dans le détail, Airbus prévoit de supprimer 689 postes en Allemagne,

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