:quality(70)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/liberation/4WLWX5MPT5FZJKPZZYJKVL25HA.jpg)
Les enjeux de souveraineté sont parfois très terre à terre. «Si les Etats-Unis attaquaient le Groenland, aucun pays européen ne pourrait faire décoller ses F-35 pour le défendre, car ils ont un système de blocage si le plan de vol ne convient pas au Pentagone», assurait il y a quelques jours Christophe Gomart, député français au Parlement européen et ancien directeur du renseignement militaire français, dans un entretien avec des journalistes de défense. «Dans le film Lord of War, la règle numéro 1 du marchand d’armes c’est de ne pas se faire tirer dessus par ses propres armes», ajoute un spécialiste du secteur. Les pays producteurs limitent donc les exportations d’armement à leurs alliés.
Et, l’histoire ayant prouvé que les alliances ne sont pas éternelles, les industriels peuvent vouloir s’assurer que l’avion ou le missile bourré d’électronique numérique fourni à leur armée nationale gardera l’avantage en cas de duel avec sa version vendue à l’export. En limitant sa vitesse ou sa portée, voire en y dissimulant un programme ultraconfidentiel pour l’empêcher de nuire aux intérêts nationaux. «Je n’ai pas connaissance d’un moyen physique d’empêcher un avion de décoller. Mais si les Américains vous disent “on n
Leave a Comment