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Haut les cœurs, le dernier des Macumba ferme. On ne verra plus la pin-up stylisée, emblème de la chaîne de discothèques, danser le twist, en néon rouge, quand dans la nuit, on file sur la double voie. La signalétique des fêtards, sur la zone commerciale d’Auchan Englos, en banlieue de Lille, va disparaître. C’est la fin d’une union qui fut moderne, dans les seventies, entre l’hypermarché et le night-club, auréolés de leurs parkings, à l’ère de la bagnole reine. Dans le petit matin du lundi 24 février, après la dernière danse, tout s’éteindra, et le personnel, 30 salariés, se retrouvera au chômage.
La voix de Dimitri Derepas, le directeur, au téléphone, est enjouée : «Vous venez le 14 février, on va vous trouver un Valentin. Vous savez ce que c’est les discothèques, un coup pour la nuit, un coup pour la vie !» Réflexion faite, la petite robe à paillettes restera dans son placard, elle nuirait au sérieux de la collecte de l’information. Déjà que le tract promet des «dancers performers» et une rose «offerte à chaque fille». Les vannes au bureau fusent : où sera glissée la rose ? Dans l’échancrure du corsage ? Il faudrait qu’elle soit sans épines. Entre les dents, façon réclame Ultra Brite, jusqu’à ce qu’un latin lover vienne la chercher ? C’est l’imaginaire Macumba : le monde de la nuit, mais avec un soupçon de ringardisme supposé, vestige d’un temps daté, celui des gigantesques discothèques posées en périphérie des villes. La sécurité routière et ses gendar
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