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Il est de ces procès labellisés «hors norme» par le ministère de la Justice où le flot de victimes ou d’accusés vient bouleverser la géographie ordinaire de l’audience (comme celui des attentats de Charlie Hebdo, de Paris, de Nice ou encore celui dit des «viols de Mazan»…) Pour juger aussi grand, aussi grave, les dispositifs existants ne suffisent plus, il faut construire des salles avec des écrans, des bancs, des canaux de retransmission. Il faut pousser les murs pour que puissent entrer les nombreux avocats et leurs clients. Les magistrats de la cour d’appel en charge d’organiser le procès de Joël Le Scouarnec à Vannes, devant la cour criminelle départementale du Morbihan, ont été confrontés à un casse-tête. Comment accueillir dans ce petit palais de justice la plus grande affaire de pédophilie française avec 299 victimes pour un seul accusé ? Et ce pendant soixante-quinze jours d’audience.
Il a d’abord fallu faire face à un simple constat : «Je ne peux pas faire rentrer 750 personnes dans une salle de 90 personnes.» Ronan Le Clerc, secrétaire général du parquet général de la cour d’appel de Rennes, a passé dix-huit mois à faire des recherches «longues, complexes et minutieuses». Pendant un temps, il a été question de déplacer l’audience ailleurs
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