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Viré par message sur Truth Social. Voilà comment le sort de Charles Brown, dit C.Q., à la tête du Pentagone, a été dévoilé au grand public, dans la nuit de vendredi à samedi par Donald Trump. Le chef d’état-major de l’armée américaine, plus haut gradé du pays, rejoint ainsi, un an et demi après son entrée en fonctions, la liste des licenciés de l’ère Trump.
Pas avare en éloges, Donald Trump a «remerci[é] le général Charles Brown pour ses plus de quarante ans de service», en le qualifiant de «dirigeant hors pair». Sans expliciter les raisons qui l’ont conduit à remplacer celui qu’il avait pourtant nommé à la tête de l’armée de l’air à la fin de son premier mandat, faisant de lui le premier Afro-Américain à accéder à cette responsabilité.
Après cette décision, son ministre de la Défense Pete Hegseth avait annoncé à son tour écarter plusieurs autres hauts responsables des forces armées. En particulier, l’amirale Lisa Franchetti, première femme à diriger la marine américaine et à faire partie de l’état-major interarmées. Cette dernière, 59 ans, avait été nommée numéro 2 de l’US Navy en septembre 2022, puis numéro 1 un peu plus d’un an plus tard, en novembre 2023.
Les mouvements en haut lieu vont se poursuivre. Outre le général Brown, Donald Trump a «demandé au ministre Hegseth de présenter des nominations pour cinq autres postes de hauts responsables, qui seront annoncés bientôt».
Une série de remplacements et de limogeages qui semble répondre à un viatique développé par Pete Hegseth. En novembre 2024 dans un podcast, celui qui allait devenir le chef du Pentagone en dépit d’accusations de violences sexuelles et de problèmes d’alcoolisme militait déjà pour se séparer du général Brown, en considérant qu’il fallait que tout haut responsable militaire «associé à quelque politique woke de merde, pro-diversité, égalité et inclusion, que ce soit» s’en aille. Outre le général Brown, qu’il décrit comme «un conseiller avisé», et l’amirale Franchetti, Pete Hegseth a annoncé la fin des fonctions du numéro 2 de l’armée de l’air, le général James Slife.
Etats-Unis
En remplacement de Charles Brown, Donald Trump a choisi de nommer Dan Caine à la tête de la puissante armée américaine. Celui-ci provient de l’armée de l’air et revient d’un passage à la direction des affaires militaires à la CIA. «Pendant mon premier mandat, il a joué un rôle déterminant dans l’anéantissement total de l’Etat islamique», affirme le président républicain, qui loue «un pilote chevronné, expert en sécurité nationale, entrepreneur à succès, et un “guerrier” avec une solide expérience en matière d’opérations spéciales et de travail entre services». Sa mission sera de «restaurer la paix par la force, prioriser l’Amérique et reconstruire notre armée», fixe le milliardaire new-yorkais.
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