Volodymyr Zelensky se dit prêt à quitter sa présidence «immédiatement» en échange d’une adhésion de l’Ukraine à l’Otan

Le tout pour le tout. Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, s’est dit prêt ce dimanche 23 février à quitter la présidence «immédiatement» en échange d’une adhésion de l’Ukraine à l’Otan. Cette annonce intervient quelques jours après une énième vindicte de Donald Trump, qui a qualifié son homologue ukrainien de «dictateur sans élection», en référence au fait que le mandat de Volodymyr Zelensky, qui aurait dû expirer en mai 2024, a été de facto prolongé par la loi martiale votée en raison de la guerre. «Si vous avez vraiment besoin que je quitte mon poste, j’y suis prêt», a expliqué le président ukrainien lors d’une conférence de presse à Kyiv. «Je peux échanger [la présidence] contre [une adhésion] à l’Otan», a-t-il ajouté, intégration à laquelle Washington semble s’opposer sur fond de tensions croissantes entre Donald Trump et lui.

Le président ukrainien a également assuré vouloir de la «compréhension mutuelle» et des «garanties de sécurité» de la part du chef d’Etat américain, qui s’est dangereusement rapproché de Vladimir Poutine ces derniers jours. Les deux dirigeants ont par ailleurs convenu, mercredi 12 février, de démarrer les négociations pour mettre fin à la guerre en Ukraine sans les principaux concernés, ce qui n’a pas manqué de soulever des inquiétudes côté européen. En ce sens, Volodymyr Zelensky a dit espérer ce dimanche que sa rencontre, lundi 24 février, avec des dirigeants de pays alliés, constituera «un tournant».

Les nations européennes redoutent en effet depuis plusieurs jours qu’un éventuel accord de paix entre l’Ukraine et la Russie ne se fasse sans eux et au détriment de Kyiv. Les chefs de la diplomatie espagnole, allemande et française ont tour à tour affirmé mercredi à Paris qu’aucune décision sur l’Ukraine ne pouvait se prendre «sans Kyiv» et sans la participation des Européens.

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