«Je pensais venir ici pour deux mois» : à Chamalières, la vie s’organise pour les Ukrainiens après trois ans de conflit

«Je pensais venir ici pour deux mois» : à Chamalières, la vie s’organise pour les Ukrainiens après trois ans de conflit

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Toute de rouge vêtue, Kateryna ouvre la porte avec un grand sourire. Sur le seuil, elle propose un thé ou un café. Irida, la responsable ukrainienne d’Agir ensemble pour l’Ukraine, tend la main et s’excuse pour son français : elle s’exprimera en anglais. Longue brune, d’une courtoisie surannée, elle ponctue ses gestes d’un «s’il vous plaît» pour indiquer le chemin. Dans les locaux mis à disposition par la ville de Chamalières (Puy-de-Dôme), à 3 kilomètres de Clermont-Ferrand, un long couloir serpente entre de petites salles vitrées. Bénévoles français et ukrainiens s’installent autour d’une grande table. Kateryna a préparé café, biscuits et un gâteau pomme-cannelle surmonté d’un nuage de meringue. «Des larmes d’ange», précise Anna, sa plus jeune fille.

Partout, du matériel s’entasse en attente d’envoi vers l’Ukraine : alimentation, produits d’hygiène, mais aussi médicaments, béquilles, lits médicalisés, fauteuils roulants et un stock impressionnant d’extincteurs. «Il y en a énormément besoin», souligne Irida. Avant leur acheminement, tout est trié, compté, pesé et emballé. Anna, 14 ans, sa sœur Yeva, 21 ans, et Kseniia, 16 ans, sont devenues expertes dans cette tâche. Avec leurs mères, Kateryna et Krystyna, elles consacrent leurs samedis à préparer les convois et leurs documents administratifs. Les adolescentes ont d’abord suivi leurs cours ukrainiens en ligne a

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