Donald Trump est reparti à la charge, ce vendredi 21 février, contre le président ukrainien, jugeant que sa présence n’était “pas importante” à des négociations avec la Russie dans lesquelles il n’avait “aucune carte en main”, au lendemain d’entretiens à Kiev entre Volodymyr Zelensky et l’envoyé spécial du président américain qui avaient semblé apaiser les tensions.
De son côté, Emmanuel Macron doit se rendre à Washington lundi, une visite qui coïncidera avec le troisième anniversaire du début de l’invasion russe, le 24 février 2022. Jeudi sur ses réseaux sociaux, le président français a assuré qu’il dirait à Donald Trump qu’il ne peut “pas être faible” face au chef de l’Etat russe. “La deuxième chose à dire : ‘si tu laisses l’Ukraine prise’ par Poutine, la Russie sera inarrêtable pour les Européens”, a-t-il également alerté.
Les infos à retenir
⇒ Donald Trump dit que la présence de Volodymyr Zelensky aux pourparlers sur l’Ukraine n’est pas “très importante”
⇒ Kiev et Washington “poursuivent” les négociations sur les minerais stratégiques ukrainiens
⇒ Elon Musk s’en prend à son tour à Volodymyr Zelensky
20h40
Volodymyr Zelensky dit avoir évoqué avec Olaf Scholz les perspectives de “paix juste” et le rôle de l’Europe
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a indiqué vendredi soir avoir évoqué au téléphone avec le chancelier allemand Olaf Scholz les perspectives de “paix juste” en Ukraine et le rôle des Européens dans le règlement de la guerre avec la Russie. “Nous avons eu une discussion détaillée sur notre vision des étapes nécessaires pour parvenir à une paix juste et sur le rôle de l’Europe à la table des négociations”, a indiqué Volodymyr Zelensky sur Telegram, alors que les récentes initiatives du président américain Donald Trump font craindre une marginalisation de Kiev et de l’UE dans les pourparlers.
19h20
C’est à l’Ukraine de “décider elle-même qui la gouverne”, prévient Olaf Scholz
Le chancelier allemand Olaf Scholz a fustigé ce vendredi les récentes déclarations de Donald Trump critiquant l’Ukraine et son président, soulignant que c’était au pays de décider de son avenir. “Nous n’abandonnerons pas l’Ukraine, nous ne déciderons pas à sa place. Nous veillerons à ce que ce pays décide lui-même de qui le gouverne”, a déclaré le dirigeant allemand, lors d’un meeting électoral à Dortmund, dans l’ouest de l’Allemagne, apportant de nouveau son soutien au président Volodymyr Zelensky.
17h50
Donald Trump affirme que l’Ukraine “n’a aucune carte en main” dans les négociations
Donald Trump a affirmé que l’Ukraine n’avait “aucune carte en main” dans de potentielles négociations pour mettre un terme au conflit avec la Russie. “J’ai eu de très bonnes discussions avec (le président russe Vladimir) Poutine, et j’ai eu des discussions pas aussi bonnes avec l’Ukraine. Ils n’ont aucune carte en main, mais ils la jouent dur”, a déclaré le président américain depuis la Maison-Blanche, ajoutant : “Nous n’allons pas laisser cela continuer.”
17h30
Donald Trump charge Volodymyr Zelensky, dont la présence aux pourparlers n’est pas “très importante”
Le président américain, Donald Trump, a estimé vendredi lors d’un entretien que la présence de son homologue ukrainien, Volodymyr Zelensky, aux pourparlers pour mettre fin à la guerre entre la Russie et l’Ukraine n’était pas “très importante”. “Cela fait trois ans qu’il est en réunion et rien n’a été fait”, a déclaré Donald Trump dans un entretien avec Fox Radio. “Je ne pense donc pas qu’il soit très important pour participer à des réunions”, a-t-il ajouté.
16h30
La Maison-Blanche assure que Volodymyr Zelensky acceptera à “très court terme” un accord sur les minerais
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky acceptera “à très court terme” de signer un accord sur l’exploitation des minerais de son pays, a déclaré vendredi un haut responsable de la Maison-Blanche. “Écoutez, voici l’essentiel, le président Zelensky va signer cet accord, et vous le verrez à très court terme, et c’est bon pour l’Ukraine”, a affirmé le conseiller à la sécurité nationale de Donald Trump, Mike Waltz.
15h00
L’envoyé de Donald Trump dit avoir eu jeudi une discussion “positive” avec le “courageux” Volodymyr Zelensky
L’émissaire du président américain Donald Trump pour l’Ukraine a dit ce vendredi avoir eu la veille à Kiev une discussion “positive” avec le “courageux” chef d’Etat ukrainien Volodymyr Zelensky, sur fond de fortes tensions entre Washington et Kiev. “Une discussion approfondie et positive avec Volodymyr Zelensky, le dirigeant courageux et assiégé d’une nation en guerre”, a écrit Keith Kellogg sur le réseau social X, des propos tranchant avec les vives critiques formulées ces derniers jours par Donald Trump à l’encontre du président ukrainien.
11h50
Kiev et Washington “poursuivent” les négociations sur les minerais stratégiques ukrainiens
L’Ukraine et les Etats-Unis “poursuivent” les négociations sur un accord concernant l’exploitation des minerais stratégiques ukrainiens, après le rejet d’une première proposition de Washington par Kiev qui avait suscité la colère de Donald Trump, a indiqué ce vendredi à l’AFP un haut responsable ukrainien.
“Cette conversation se poursuit”, a indiqué ce responsable s’exprimant sous le couvert de l’anonymat. “Il y a un échange constant de projets de documents, nous en avons envoyé un autre hier” et “nous attendons une réponse” américaine, a ajouté cette source, informée du déroulement de ces pourparlers.
Début février, Donald Trump a annoncé vouloir négocier un accord avec l’Ukraine pour obtenir un accès à 50 % de ses minerais stratégiques en compensation de l’aide militaire et économique ukrainienne déjà livrée à Kiev, une proposition qualifiée de “colonisation” de ce pays par certains médias occidentaux. Volodymyr Zelensky a rejeté la première proposition américaine sur les minerais ukrainiens, en arguant qu’elle ne prévoyait pas de garanties de sécurité pour son pays qui se bat depuis trois ans contre l’invasion russe. Il a cependant ouvert la porte à des “investissements” américains en échange de telles garanties. “Je défends l’Ukraine, je ne peux pas vendre notre pays. C’est tout”, a-t-il lancé mercredi devant les journalistes.
11h35
Moscou revendique la prise de deux villages dans l’est de l’Ukraine
L’armée russe a affirmé aujourd’hui s’être emparée de deux localités situées dans la région ukrainienne de Donetsk, non loin de la frontière avec celle de Dnipropetrovsk, où les troupes du Kremlin n’ont jusqu’à présent pas pénétré. Dans un communiqué, le ministère russe de la Défense a indiqué que ses unités avaient capturé les villages ukrainiens de Nadejdynka ainsi que celui, plus au sud, de Novossilka.
Ces deux localités se trouvent à quelques kilomètres à l’est de la région de Dnipropetrovsk. Depuis fin 2022, le Kremlin revendique l’annexion de la région de Donetsk, sa priorité, ainsi que de celles de Zaporijjia, de Lougansk et de Kherson, bien que son armée ne les contrôle pas totalement. Plus nombreuses et plus équipées que les forces de Kiev, les troupes russes se rapprochent ces dernières semaines de la région de Dnipropetrovsk, où leur entrée marquerait une première depuis le début de leur offensive à grande échelle en février 2022.

11h05
Alexandre Loukachenko accuse Washington de vouloir “monter” Moscou contre Pékin
Le président bélarusse Alexandre Loukachenko a accusé ce vendredi Washington de vouloir “monter” Moscou contre la Chine, un partenaire économique de Minsk et allié clé de la Russie, en plein rapprochement accéléré entre Donald Trump et Vladimir Poutine.
“Il me semble qu’ils vont maintenant essayer de monter les Russes contre les Chinois. Les Russes doivent empêcher cela”, a-t-il déclaré dans un communiqué publié par la présidence, estimant qu’une fin du conflit en Ukraine aurait à la fois des retombées positives et négatives pour le Bélarus, notamment économiques.
10h25
Olaf Scholz et Friedrich Merz jugent prématuré le débat sur l’envoi de troupes en Ukraine
Le chancelier allemand Olaf Scholz a réaffirmé vendredi que le débat sur l’envoi de troupes de maintien de la paix en Ukraine était prématuré, tout comme son rival conservateur favori des élections législatives de dimanche. “Je pense que c’est un débat que nous ne devrions pas encore avoir, car nous sommes encore loin d’un cessez-le-feu”, a jugé le dirigeant social-démocrate dans une interview à la chaîne publique ZDF. “Ce que nous devons garantir, c’est que l’Ukraine ne soit pas laissée seule, qu’elle puisse compter sur l’Allemagne et sur l’Europe”, a réaffirmé Olaf Scholz. Selon le chancelier, l’Allemagne et l’Europe doivent aider l’Ukraine à disposer d’une “armée forte, même en temps de paix, pour qu’elle puisse se défendre”. Le dirigeant social-démocrate avait déjà jugé “inappropriée” la discussion sur l’envoi de troupes, au sortir lundi d’une réunion de responsables européens à Paris.
Friedrich Merz, leader des conservateurs allemands et partisan d’une aide militaire accrue à Kiev, a également estimé qu’il était “trop tôt” pour un envoi de troupes. La guerre en Ukraine ne se terminera pas “avec des soldats allemands” mais “seulement avec une armée ukrainienne qui peut continuer à se défendre”, a assuré le favori des élections sur ZDF.
07h30
Marco Rubio défend les pourparlers américains avec la Russie
Le chef de la diplomatie américaine, Marco Rubio, a justifié jeudi de premiers pourparlers bilatéraux menés avec Moscou en début de semaine, assurant que l’objectif principal de Washington était de vérifier si la Russie était “sérieuse” quant à la perspective de mettre fin à sa guerre en Ukraine. “Je ne peux pas encore répondre à la question de savoir s’ils sont sérieux au sujet de la paix”, a déclaré le secrétaire d’Etat américain à la journaliste Catherine Herridge, dans une interview diffusée sur le réseau social X. “La seule chose sur laquelle nous nous sommes accordés c’est que nous allons parler de paix”, a-t-il poursuivi.
Marco Rubio a par ailleurs rejeté l’idée d’avoir entamé des discussions avec la Russie sans avoir associé Kiev et les alliés européens de Washington. “Il est injuste de dire que nous n’avons consulté personne à ce propos”, a-t-il expliqué, assurant avoir parlé aux Ukrainiens “tout au long de ce processus”. “Ce n’est aussi pas vrai que nous n’avons pas consulté nos alliés en Europe”, a-t-il déclaré, affirmant s’être entretenu avec “cinq ministres des affaires étrangères” après sa rencontre avec les Russes, ainsi qu’avant.
07h15
Pékin affirme qu’une “fenêtre sur la paix” s’ouvre en Ukraine
Le chef de la diplomatie chinoise Wang Yi a affirmé à ses homologues des pays du G20 qu’une “fenêtre sur la paix” s’ouvrait en Ukraine, plusieurs jours après une rencontre à Ryad entre de hauts responsables russes et américains. “La Chine a constaté que les appels en faveur de pourparlers de paix se sont récemment accrus, et qu’une fenêtre sur la paix s’ouvre”, a déclaré Wang Yi jeudi, selon un compte rendu de son discours publié par le ministère chinois des Affaires étrangères, à quelques jours du 3e anniversaire de l’invasion russe de l’Ukraine du 24 février 2022.
07h10
La Hongrie opposée à la prolongation de sanctions contre la Russie “entravant la paix”
Le chef de la diplomatie hongroise s’est dit opposé jeudi à la prolongation de sanctions de l’Union européenne contre des personnalités russes, affirmant ne pas vouloir entraver les discussions russo-américaines sur le règlement du conflit en Ukraine. Ces mesures visant plus de 2 400 individus et organisations, dont le président russe Vladimir Poutine et son ministre des Affaires Sergueï Lavrov, doivent être reconduites par les 27 Etats membres de l’Union européenne d’ici au 15 mars. Une réunion des ambassadeurs est prévue ce vendredi à Bruxelles à ce sujet.
“Nous subissons une pression énorme pour prolonger le régime de sanctions d’une durée de six mois”, a déclaré le ministre hongrois Peter Szijjarto sur la télévision publique, en marge d’un déplacement aux Etats-Unis. “Il est clair que les politiciens européens pro-guerre […] veulent prendre des décisions au plus vite pour tenter d’entraver le processus de construction de paix”, a-t-il ajouté. “Mais nous ne donnerons pas notre accord” car “il faut laisser du temps aux pourparlers russo-américains”.
07h00
Elon Musk s’en prend à son tour à Volodymyr Zelensky
Elon Musk a vivement critiqué jeudi le président ukrainien Volodymyr Zelensky, “méprisé” par son peuple, le proche conseiller de Donald Trump estimant que ce dernier avait raison de ne pas l’inclure dans les pourparlers avec la Russie, portant notamment sur un règlement du conflit en Ukraine. “Il sait qu’il perdrait largement, malgré le fait qu’il ait pris le contrôle de tous les médias ukrainiens, alors il a annulé les élections. En réalité, il est méprisé par le peuple ukrainien”, a lancé sur son réseau social X le multimilliardaire.
Adoptant ensuite un ton plus conciliant à la grand-messe des conservateurs américains près de Washington, Elon Musk a affirmé que Donald Trump était “très pragmatique” sur la guerre en Ukraine. “Le président a beaucoup d’empathie”, a-t-il ajouté.
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