«Ils n’ont pas réussi à brûler toutes les preuves» : enquête dans les petits papiers du régime de Bachar al-Assad

«Ils n’ont pas réussi à brûler toutes les preuves» : enquête dans les petits papiers du régime de Bachar al-Assad

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Dans la ville de Soueïda, dans le sud de la Syrie, Mamdouh fredonne des chants révolutionnaires, savourant la victoire, quatre jours après la chute du régime, en décembre. Ce jour-là il patrouille, arme à la main, autour d’un ancien poste de police. «Nos factions ont pour mission de protéger les départements gouvernementaux, explique-t-il. Car il y a eu des tentatives de destruction des documents qui s’y trouvaient.» Autour de lui, plusieurs groupes rebelles druzes, comme le Mouvement des hommes de la dignité, surveillent également les reliquats du pouvoir déchu. Ici les habitants ne connaissent que trop bien les quatre institutions qui, pendant près d’un demi-siècle, ont servi au régime d’arme de répression massive : les renseignements généraux, ceux de l’armée de l’air, les renseignements militaires et la sûreté politique.

Un système qui a traqué et incarcéré des milliers d’opposants, et dont les secrets se dévoilent progressivement depuis la fuite du clan Assad. Ce dernier a laissé derrière lui des milliers de documents : avis de décès mêlés aux ordres de transfert ou aux dossiers d’enquêtes. Les vestiges d’une véritable bureaucratie de la mort où tout a été consigné pendant des décennies, mêlant les parcours de dizaines de milliers de disparus aux preuves accablantes des

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