après l’attentat de Mulhouse, François Bayrou veut «réexaminer la totalité des accords» avec l’Algérie – Libération

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François Bayrou l’assure, il n’a aucune volonté d’entrer dans «l’escalade» avec l’Algérie. Mais cinq jours après l’attentat de Mulhouse commis par un ressortissant algérien sous obligation de quitter le territoire français mais que l’Algérie a refusé de reprendre, le chef du gouvernement a haussé le ton. Pas de quoi faire retomber les tensions accrues entre Paris et Alger.

Ce mercredi 26 février, le Premier ministre a tenu une conférence de presse à l’issue d’un comité interministériel consacré à l’immigration. Il en a profité pour distiller les mesures à venir au sujet de l’immigration et particulièrement concernant les relations de la France avec l’Algérie. Dont un réexamen de la totalité des accords qui lient les deux pays depuis 1968. «Entre deux pays souverains, des accords aussi importants ne peuvent pas être ignorés dans leur exécution», a fait savoir le Premier ministre.

Vieux de près de 60 ans et révisés à trois reprises, ces accords donnent «des avantages considérables aux ressortissants algériens», «justifiés par l’Histoire», a ajouté le Premier ministre, mais «un des points fondamentaux» n’est pas mis en œuvre : «la réadmission des citoyens algériens» expulsés par la France. «Le drame de Mulhouse a été rendu possible parce que quatorze fois, ce ressortissant algérien a été présenté à la réadmission, et refusé quatorze fois. Il est absolument inacceptable que cette situation perdure», a martelé François Bayrou. Selon lui «les refus de réadmission» sont «une atteinte directe aux accords».

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Face à ce constat et au «non respect» de ces accords par le gouvernement algérien, François Bayrou, qui a par ailleurs fait part de son inquiétude vis-à-vis de l’état de santé de l’écrivain Boualem Sansal, détenu en Algérie, a annoncé une échéance : «Nous allons nous donner un mois, six semaines, pour les réexaminer. Pendant ce temps, va être présenté au gouvernement algérien une liste d’urgence de personnes qui doivent pouvoir retourner dans leur pays et que nous considérons comme particulièrement sensibles. Nous voulons trouver des voies pour que les accords soient respectés. Si ce n’est pas le cas, les avantages particuliers devront être remis en cause. Au bout du chemin, ce sont ces accords qui seront remis en cause.»

«Je le dis sans volonté de faire de l’escalade, sans volonté de faire de la surenchère», mais «il est de la responsabilité du gouvernement français de dire que les refus de réadmission sont une atteinte directe aux accords que nous avons avec les autorités algériennes et que nous ne l’accepterons pas», a fait savoir François Bayrou.

Par ailleurs, le chef du gouvernement a également fait savoir qu’il avait ordonné la tenue d’un «audit interministériel» sur la «politique de délivrance des visas» par la France. Il a indiqué avoir «signé [mardi] soir une lettre de mission» demandant cet audit aux inspections générales de la police et des Affaires étrangères. Deux ministères qui s’opposent sur la conduite à tenir à propos de l’Algérie.

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