:quality(70)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/liberation/ZDURCFZVF5AWJOXAOWQTUWJ5ZE.jpg)
Le profil de l’assaillant de l’attaque terroriste de Mulhouse se précise. Algérien de 37 ans en situation irrégulière en France, Brahim A. a tué au couteau samedi 22 février un passant à Mulhouse aux cris d’«Allah Akbar» et blessé six autres personnes. Il va être présenté ce mercredi 26 février à la justice, a indiqué le parquet national antiterroriste (Pnat) dans un communiqué. Dans le cadre de sa garde à vue, Brahim A. a reconnu partiellement les faits mais conteste toute adhésion aux thèses djihadistes.
L’assaillant va donc être présenté à un juge d’instruction antiterroriste, en vue de son éventuelle mise en examen. Ses deux frères et son hébergeur, qui avaient été placés en garde à vue, ont quant à eux été relâchés «en l’absence d’éléments permettant, à ce stade des investigations, de caractériser leur implication dans le projet criminel terroriste».
Le Pnat précise qu’au moment de l’arrestation de Brahim A., les services de police ont saisi un «couteau de type laguiole», «un caillou» et «un balai» à proximité du lieu de son interpellation. «Un tournevis était par ailleurs remis aux enquêteurs», détaille aussi le communiqué, ainsi qu’«une paire de ciseaux» découverte en sa possession.
Le parquet livre également de nombreuses informations sur les antécédents judiciaires de Brahim A. Le 11 décembre 2023, il a été condamné à une reprise par le tribunal correctionnel de Mulhouse à la peine de six mois d’emprisonnement et à une interdiction du territoire français d’une durée de dix ans, pour des faits de provocation à un acte de terrorisme commis le 5 novembre 2023. Incarcéré le 7 novembre 2023, Brahim A est sorti de détention après l’exécution de sa peine le 18 mars 2024, et a été placé en centre de rétention administrative.
Le 7 novembre 2023, Brahim A. s’était vu notifier une obligation de quitter le territoire et une interdiction de retour en France. Mais il avait finalement été remis en liberté le 19 juin 2024 par décision de la cour d’appel de Paris. En effet, face au refus des autorités algériennes de reprendre Brahim A., l’homme est alors placé sous assignation à résidence pour une durée d’un an.
En 2023, l’homme avait fait l’objet d’une expertise psychiatrique réalisée dans le cadre de la procédure de provocation à un acte de terrorisme. Les médecins concluent à «l’absence d’abolition ou d’altération du discernement» de Brahim A, note le parquet, qui fait toutefois savoir que l’assaillant a «fait l’objet d’un suivi pour des troubles psychiatriques pendant son incarcération». Un autre examen psychiatrique avait également conclut à une «absence de passage à l’acte dans un cadre délirant ainsi qu’à la compatibilité de son état de santé avec une mesure de garde à vue».
Leave a Comment