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La Maison Blanche a demandé mercredi à l’ensemble des agences fédérales américaines de se préparer à des licenciements massifs de fonctionnaires en «éliminant les postes qui ne sont pas nécessaires». Rappelant qu’il s’agissait d’une promesse de campagne de Donald Trump, le directeur du Bureau de direction et du budget (OMB) Russell Vought a demandé aux agences fédérales de mettre en place un guichet de départ, de ne pas remplacer les départs programmés et de se séparer des employés considérés comme «insuffisamment performants».
Cette circulaire prévoit néanmoins des exceptions, en faveur des forces de l’ordre, des agences chargées de la politique migratoire, les services postaux ainsi que des forces armées. Elle prévoit également un calendrier spécifique pour les agences «fournissant des services directs aux citoyens», citant notamment le système de retraite, le système de santé en faveur des plus démunis et des personnes âgées, ainsi que le système de santé en faveur des anciens combattants.
Pour tous les autres, le calendrier prévoit une première phase d’ici au 13 mars durant laquelle les agences devront réduire le nombre de leurs filiales, une liste des besoins nécessaires pour répondre strictement à leur mission et la liste des employés qui ne sont pas considérés comme essentiels. La seconde phase, d’ici au 14 avril, doit mettre en avant la nouvelle organisation de chaque agence, faire un point sur l’évaluation de performance des employés et envisager notamment la délocalisation des certaines d’entre elles vers des «régions moins chères» que la capitale fédérale Washington.
Le gouvernement américain a lancé un premier plan de départ, impulsé par le milliardaire Elon Musk, proposant à des employés fédéraux de quitter leur emploi en échange du maintien de leur salaire sur plus de six mois. Plus de 75 000 employés l’ont accepté, selon la Maison Blanche, sur un total d’environ deux millions.
Parmi les agences en danger, on trouve notamment l’Agence américaine de protection de l’environnement. Ce mercredi au cours de la première réunion de son cabinet, Donald Trump a annoncé un objectif de réduction d’environ deux tiers des effectifs de l’Agence américaine de protection de l’environnement (EPA). Connu pour ses positions climatosceptiques, le président américain a rapporté une conversation qu’il a eue avec l’administrateur de l’EPA, Lee Zeldin, dans laquelle ce dernier a estimé qu’il «allait réduire le personnel d’environ 65 %». L’agence employait plus de 15 000 personnes en 2024, selon les données publiées sur son site officiel.
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Il s’agit d’un geste de plus du nouveau pouvoir américain dans sa remise en cause radicale de la lutte contre le changement climatique, au moment où il cherche aussi à sabrer drastiquement dans les dépenses publiques. Dès le jour de son investiture il y a un peu plus d’un mois, Donald Trump avait signé un décret visant à désengager les Etats-Unis de l’accord de Paris sur le climat – comme il l’avait fait lors de son premier mandat. Une mesure, venant du deuxième pollueur mondial derrière la Chine, qui met en péril les efforts mondiaux face au dérèglement climatique. Elle devrait être effective dans un an.
Le même jour, le président républicain avait également décrété un «état d’urgence énergétique» pour doper la production de pétrole et de gaz aux Etats-Unis et tenir sa promesse de «forer à tout-va», une formule devenue un de ses slogans de campagne («We will drill, baby, drill»).
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