Branche armée du PKK : une dissolution et de nombreuses interrogations

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Attendue depuis des jours, négociée depuis des semaines, la déclaration d’Abdullah Ocalan s’est révélée jeudi après-midi encore plus puissante que prévu. Le fondateur et chef his­torique du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) ne s’est pas ­contenté de demander à ses combattants de déposer les armes après quatre décennies de guérilla. Il a ordonné la dissolution de son mouvement armé en affirmant «assumer la responsabilité historique de cet appel».

Le message du leader kurde de 75 ans, emprisonné depuis vingt-six ans en Turquie, a été lu devant les caméras par des députés DEM, le parti pro-kurde au Parlement turc, qui lui ont rendu visite pendant trois heures jeudi dans sa prison de l’île d’Imrali, au large d’Istanbul. Devant une large photo montrant le chef historique du PKK, les cheveux blanchis, une feuille blanche en main, le texte lu en turc et en kurde a soulevé des mouvements de liesse en Turquie et dans la région.

En effet, cet appel pourrait non seulement mettre fin à des décennies de violences entre PKK et forces turques, qui ont fait 40 000 morts en Turquie, mais aurait des implications en Syrie et en Irak auprès des mouvements et des combattants cadres ou affiliés au PKK dans les deux pays. Le processus entamé en Turquie depuis ­plusieurs mois par les forces politiques, notamment le parti nationaliste MHP, allié du gouvernement, pour engager le dialogue avec Ocalan, aboutit au moment où les Kurdes syriens sont en pleine négociation avec les nouvelles au

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