Arrestation de Mohammed Amra : neuf de ses complices présumés écroués

Arrestation de Mohammed Amra : neuf de ses complices présumés écroués

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Lui, dort dans la prison la plus sécurisée de France, mis en examen pour meurtres, tentative de meurtres, évasion, vol et recel de vol, le tout en bande organisée, ainsi que pour association de malfaiteurs. Mohammed Amra a été incarcéré mardi soir à Condé-sur-Sarthe (Orne), où il est confronté à «des consignes d’extrême fermeté» et d’isolement «extrêmement difficile», selon les mots du ministre de la Justice Gérald Darmanin. Jeudi 27 février, onze de ses complices présumés – neuf hommes et deux femmes – ont été mis en examen par trois magistrats instructeurs de la Junalco (Juridiction nationale de lutte contre la criminalité organisée). Ils sont suspectés d’avoir joué un rôle dans la sanglante évasion narcotrafiquant de 30 ans.

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À l’issue d’audiences devant des juges des libertés et de la détention (JLD), les neuf hommes ont été incarcérés. Une des juges a évoqué «une soustraction majeure et gravissime à l’Administration pénitentiaire et une atteinte gravissime à l’autorité de l’Etat». Quatre des mis en cause ont été placés à l’isolement. Les deux femmes, elles, ont été soumises à un contrôle judiciaire.

Ces personnes sont soupçonnées, à des degrés divers, d’avoir participé aux projets d’évasion de Mohamed Amra, dont celle qui a fini tragiquement à Incarville (Eure) le 14 mai 2024 avec la mort de deux agents pénitentiaires, Arnaud Garcia et Fabrice Moello, et des blessures pour trois autres. Elles sont aussi accusées d’avoir aidé le narcotrafiquant dans sa fuite.

Au moins un membre présumé du commando figure parmi les personnes mises en examen jeudi. Autre personnage clé dans la cavale de Mohammed Amra : Jean-Charles P., présenté par une source comme un très proche du narcotrafiquant, a été placé à l’isolement. Selon Le Parisien, il aurait communiqué à partir d’octobre, depuis sa prison de Nantes, avec Amra, alors évadé. «Il n’y a pas de problème», a réagi jeudi cet homme à la carrure massive lorsque son isolement a été prononcé, avant de saluer les journalistes en levant la main.

D’autres mis en cause semblent, eux, avoir des rôles secondaires : achat d’outils pour l’un, location de voiture pour une autre, récupération d’échelles télescopiques pour un troisième… Des sources proches du dossier ont évoqué une procédure complexe et touffue, nourrie d’analyses téléphoniques. L’une de ces sources a affirmé que les principaux suspects avaient été identifiés de longue date.

Trois autres personnes, deux au Maroc et une en Espagne, au rôle présenté comme central par des sources proches du dossier, ont été arrêtées depuis samedi 22 février. Les formalités d’extradition ou de remise à la France «sont en cours», selon le parquet de Paris. Il a par ailleurs indiqué, jeudi 27 février, que sept autres personnes doivent comparaître ce vendredi devant les magistrats instructeurs. D’autres mis en cause pourraient suivre dans le week-end. En tout, 28 personnes ont été placées en garde à vue en France, après l’arrestation de Mohamed Amra en Roumanie.

Libération

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